Il court, il court le furet au moment, où j’écris cet article. Peut-être que quand vous le lirez , Carles Puigdemont, l’ancien président de la Catalogne, se trouvera à Bruxelles ou ailleurs. Pendant que ses amis politiques débattaient et s’étaient décidés de participer aux élections organisées par Madrid, il était introuvable. Dans certaines interviews prises dans la rue, des citoyens se sentaient floués. Au lieu d’affronter la tête haute les mesures prisent pas le gouvernement Rajoy, le chef des indépendantistes semblait avoir pris la poudre d’escampette. C’est l’impression qu’il laisse et qui pour son mouvement est une catastrophe. Il n’est pas donné à tous de jouer aux héros, mais c’est bien Puigdemont qui se considérait comme le porte-drapeau de la Catalogne libre. Même si c’était un retrait stratégique, il me met mal à l’aise, même si je suis complètement opposé à la séparation de cette province de l’Espagne. Je pense que pour mener à bien une telle opération, il faut avoir du panache. Je peux très bien comprendre que nombre de ses adeptes soient déçus, car ce mouvement pouvait obtenir une autonomie plus grande de la province. J’aimerais essayer d’analyser d’un point de vue loyaliste ce qui se passe depuis des mois, sinon des années. Après s’être débarrassé du franquisme, ce qui a été seulement possible à la mort du caudillo, la jeune démocratie espagnole a été parfois acculée par les nostalgiques de la dictature. Il a fallu lutter contre les forces réactionnaires qui dirigeaient encore bien des secteurs économiques du pays, ceci avec l’aide de l’Opus Dei, un ordre réactionnaire proche des fondamentalistes. C’est en partie grâce au roi Juan Carlos 1er, que l’ordre démocratique a pu être sauvé de justesse lors d’un putsch organisé par le lieutenant-colonel Tejero, le 23 février 1981. Weiterlesen