Emmanuel Macron veut redonner de la vigueur aux classes « bilangues ». L’allemand continuera à être enseigné en France, ainsi que le français en Allemagne. Je pense qu’indépendamment des considérations politiques, tous gosses sachant parler deux langues a des avantages indéniables dans la vie professionnelle. J’ai souvent évoqué les difficultés qu’avaient les PME avec les barrières linguistiques. Si on veut encourager dans le domaine économique les exportations, il ne peut pas y avoir de dialogue de sourds. La plupart des cadres doivent au moins parler l’anglais, mais ce serait bon que de telles connaissances soient aussi répercutées chez les ouvriers, qui de plus en plus doivent se déplacer comme monteurs dans un grand nombre de pays. Avec plus de communication, peu importe à quel niveau, la qualité des rapports humains augmente. Aussi la connaissance de certaines traditions locales ne peut qu’avantager des démarches souvent complexes. Lorsque je me suis établi en Allemagne en 1971, je ne parlais pas bien la langue de Goethe et ai tout de suite remarqué quel frein cela pouvait être pour vraiment capter ce que les gens pensent et comment ils réagissent. J’avais certes de bonnes bases, mais ai très vite remarqué à quel point une langue est subtile. Il s’agit souvent de savoir lire entre les lignes, pour se faire une idée de son vis-à-vis. Ceci est particulièrement important quand on négocie une nouvelle collaboration, peu importe dans quel domaine. Il faut que le courant passe. Weiterlesen