Nicolas Maduro ne se soumettra pas à l’ultimatum des sept pays de l’UE, dont l’Allemagne et la France, et n’organisera pas de son propre chef de nouvelles élections. Il est probable qu’aujourd’hui ces pays européens reconnaîtront Juan Guaido, le président auto-proclamé du Venezuela. En outre Donald Trump a déclaré hier, qu’il pouvait aussi être dans les options des USA d’intervenir avec son armée dans ce conflit. Pourquoi cette escalade? Si il n’y avait pas d’or noir, personne ne se préoccuperait de cette nation. On laisserait faire sans avoir l’intention d’intervenir sous quelle forme qu’il soit. Même si je suis complètement opposé au président Maduro, qui crache sur les prérogatives du peuple en ignorant complètement la majorité de l’opposition à la chambre des députés, je ne peux pas m’empêcher de nommer notre attitude, comme étant une ingérence dans les affaires intérieures d’un tiers-pays. Je ne sais pas si nous nous rendons ainsi un service, d’autant plus que l’initiative de Juan Guaido peut être considérée comme un coup d’État. Même si ce geste est politiquement légitime, il l‘est moins du point de vue juridique. Il n’est pas à exclure qu’il puisse s’ensuivre une guerre civile. Et ceci en Amérique latine, un continent, où les autocrates ne sont pas une exception, où l’arbitraire est souvent de mise. Comme c’est aussi le cas en Europe, l’extrême-droite gagne des points, comme cela a été le cas au Brésil avec l’élection du néofasciste Jair Bolsonaro. Je pense que c’est une raison d’agir avec le maximum de doigté, de ne pas jeter de l’huile dans le feu. Une fois de plus la démocratie est sur le ballant. On ne peut pas faire voter constamment le peuple, pour obtenir à force d’usure, un résultat escompté. Weiterlesen