Najim Laachrouichi, le deuxième kamikaze, a été identifié grâce aux caméras de l’aéroport de Bruxelles. Ce qui est déconcertant sur ces images, c’est le calme apparent de cet individu. Peu de temps avant son suicide, il semble des plus sereins, comme s’il était effectivement un vacancier se rendant à Majorque ou ailleurs. Pas l’ombre d’une angoisse. La démonstration que nous nous trouvons face à des personnes ayant des nerfs d’acier. Pour moi la question de savoir à qui vraiment nous avons à faire ? Réviserais-je mon opinion, celle que nous nous trouvons face à des malades mentaux ? Je ne le crois pas. Cela me fait plutôt penser à mon professeur de chimie, qui était un alpiniste très connu et qui considérait la mort comme un fait fascinant. Il l’incluait dans sa passion des montagnes. Elle était un compagnon l’invitant constamment à la défier. Une attitude qui nous paraissait assez cynique, en particulier lorsqu’il nous parlait de ses amis morts au cours des ascensions. Il était prêt à subir le même sort que Najim Laachrouichi, mais avec une différence de taille : ce n’était pas un assassin. Pour tous ceux qui luttent contre le terrorisme il est indispensable de s’occuper de la psychologie de ceux qui sont prêts à se « sacrifier » soi-disant au nom d’une grande idéologie, qui prennent la mort comme une délivrance ayant pour but d’assainir à leurs yeux un monde décadent. Il y a de quoi frémir ! Est-ce de l’aveuglement ou tout simplement l’incapacité de se battre positivement pour plus de justice ? On voyant ainsi celui qui attirera dans la mort nombre d’innocents, j’en perçois du désarroi. Est-ce de l’indifférence que je lis dans ses traits ? Du mépris par rapport à ce que nous sommes? S’il y avait le moindre signe d’un fanatisme quasi religieux, j’arriverais mieux à comprendre ce qui a pu pousser cet homme à commettre un tel crime. L’aveuglement provoqué par une foi sans concession pourrait me sembler assez logique. Weiterlesen