Vladimir Poutine a proposé à Donald Trump que les relations entre la Russie et les États-Unis prennent la forme « d’une coopération pragmatique ». Je veux bien, mais je ne vois pas tellement comment un homme qui ne se laisse que guider par les émotions, puisse se maîtriser au point de garder la tête froide. Un homme comme Trump réagit que par le ventre et veut ignorer les dégâts qu’il occasionne parce qu’il est trop imbu de lui même. Poutine l’est aussi, mais c’est un joueur d’échec qui calcule ses coups bien à l’avance. Ceci dans un esprit mathématique. Il sait peser le pour et le contre. Mais le meilleur tacticien se trouve dans l’embarras, lorsque son adversaire agit qu’avec des actions non réfléchies. Trump et son Twitter le prouve bien. Mais peut-être que l’entourage du président américain saura lui faire entendre raison, ce que je me permets de mettre en doute. Et pourtant il serait nécessaire que les deux pays puissent trouver un consensus. Qu’il s’agisse de la Corée du Nord et son dictateur, de la Syrie ou de la lutte contre le terrorisme international. Lorsqu’on observe les positions respectives, il est permis de croire que la Maison Blanche répondra d’une manière favorable. À moins que « les affaires » pendant la campagne électorale prennent le dessus. Donald Trump doit donner l’impression qu’il agit en toute indépendance vis-à-vis du Maître du Kremlin. Il ne fait pour moi aucun doute qu’il y aient eu des contacts au plus haut niveau avant les élections. Probablement que Vladimir Poutine a les moyens de mettre encore plus dans l’embarras Trump. Je pense que comme ancien collaborateur du KGB, le président russe à mis ses cartes bien en sécurité, en amassant des preuves accablantes contre son homologue à Washington. Il se pourrait même qu’il a son avenir entre ses mains.
Donald Trump n’a que deux possibilités : soit il souscrit aux propositions de Poutine et se laisse entraîner par le bout du nez. Ou il appose une fin de non-recevoir pour apporter la preuve que c’est lui qui prend les décisions en toute indépendance. Je suis intéressé de voir comment cela se passera ces prochains jours. Pour ma part je trouve que le soutien sans réserve que Moscou accorde au régime de Baschar al-Assad est plus que pénible. Je ne peux pas accepter qu’un criminel de guerre reçoive un tel soutien. Le gouvernement américain ira-t-il aussi loin afin de sauver la peau de Donald Trump ? Mais ne nous faisons pas de d’illusions, il serait préférable que les relations entre ces deux puissances soient meilleures que cela avait été le cas sous Barak Obama. Cela reviendrait aussi à dire, que l’Amérique devra changer quelque peu son attitude envers l’Ukraine à laquelle elle vient de livrer des armes. Les USA devraient entériner l’annexion de la Crimée et ceci contre l’avis de l’UE. On voit que tout est en pleine contradiction. Poutine a à première vue tendu une perche à Washington en parlant d’une coopération pragmatique, mais en fait cela est un piège dont les États-Unis sortiront, peu importe la décision prise, perdant. Je ne sais pas si le président américain l’a vraiment compris. Et pour nous les Européens il n’y a pas de quoi nous réjouir, car il est à prévoir que Donald Trump foulera nos plates-bandes comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.
pm