Jean-Luc Mélenchon veut dépenser en cinq ans 173 milliards pour l’infrastructure et le fonctionnement de l’État. Dès qu’il sera à l’Élisée il veut prendre un crédit de 100 milliards afin de financer ses projets. Il espère faire redémarrer ainsi l’économie en assurant des recettes supplémentaires de 55 milliards provenant avant tout des impôts. Il veut réduire le chômage actuellement de 10% à 6%, augmenter le taux de croissance de 2% à partir de 2018 et baisser en conséquence la dette publique. Avec un nombre accru des places de travail, il croit pouvoir faire entrer bien plus de revenus dans les caisses de l’État. Pour assurer un équilibre plus grand des finances, il luttera contre la fraude fiscale, augmentera le taux des prélèvements obligatoires de 45% à 49,2 % du PIB en 2022, mettra en place un impôt sur le revenu plus progressif qu’il fusionnera avec CSG, dont la tranche supérieure de 33.000 Euros sera taxée à 100%. Une fois de plus il saignera tous ceux qui gagnent le plus, dont les industriels. Les investissements dans la construction de logements sociaux est importante et donnera pour un temps limité du travail aux entreprises de construction. Mais dans ce que j’ai lu jusqu’à présent, il n’est pas question de l’essor des entreprises, du financement de leur infrastructure. En voulant augmenter de près de 6% les salaires et le Smic net de 173 Euros par mois et d’accorder l’indemnisation chômage dès le premier jour, ce qui concernerait 500.000 personnes, il y aurait des dépenses supplémentaires de 2 milliards. Sans parler de l’allocation d’autonomie pour les jeunes (21 milliards) et de la revalorisation de l’agriculture écologique en créant plus de 300.000 nouveaux emplois jusqu’en 2022 (9,1 milliards).

Tout cela tient du délire et plongerait la France dans la misère. C’est un programme populiste qui par certains points pourrait ressembler à celui de Marine Le Pen, tout au moins dans son incohérence. Je me demande comment il pourra faire gober aux Français que cette construction puisse apporter de la prospérité. Une chose est claire, l’État deviendrait omniprésent et ce n’est pas la meilleure garantie pour la marche des affaires. Afin de préciser encore son projet de gouvernance, voilà encore des points qu’il a dévoilé hier. Il assure qu’il y aura une progression des recettes de 190 milliards sur cinq ans, qu’il n’y aurait plus d’inflation. Le déficit public serait réduit de 3,3% à 2,5% du PIB, La dette publique baisserait de 95,8 à 87% en 2022. Mélenchon veut renégocier la refonte des traités européens, baisser l’entrée à la retraite à 60 ans, passer à la 6ème République abaissant le droit de vote à 16 ans, éliminer le Sénat, sortir du nucléaire, légaliser le cannabis. Je suis désolé de vous assommer avec des chiffres, mais il me semblait nécessaire de faire un premier bilan. À mes yeux il est impossible de pérenniser un tel programme. Je suis aussi d’avis qu’il faut investir plus, mais pas de cette manière-là. Le marché intérieur ne peut que fonctionner s’il y a augmentation des exportations. La première démarche du nouveau président sera de créer les moyens pour obtenir plus de ressources. Son modèle ne peut pas marcher en augmentant artificiellement les revenus des ménages.De l’attrape-nigaud !

pm

http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-2017/20170219.OBS5488/comment-financer-173-milliards-de-depenses-jean-luc-melenchon-s-explique.html

Pierre Mathias

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