La fausse alerte de l’église de Sain-Leu dans le quartier des Halles a été un canular stupide d’un gosse de 15 ans. Pas de quoi pavoiser. Mais il y a un fait objectif que nous ne pouvons pas ignorer. Les organisations terroristes embauchent des militants de plus en plus jeunes. S’ils sont attrapés avant un attentat, ils sont traités juridiquement comme des mineurs. C’est un moyen de passer inaperçu. Il va sans dire que je réprouve violemment ce genre de méthode car je sais à quel point des adolescents sont manipulables. C’est un mépris complet des personnalités. Il est évident que de plus en plus de « martyres » subissent un lavage de cerveau. On leur fait croire que les portes du paradis leurs sont grandes ouvertes. Il y a aussi les filles qui veulent s’affirmer au combat en espérant pouvoir récolter ainsi un peu plus d’estime. Ce genre de procédés a toujours existé. Au Moyen-âge des enfants-soldats étaient engagés dans toutes les batailles. De même en Afrique comme cela a été le cas au Sierra-Leone par exemple. Les professeurs des écoles qui reçoivent de tels réfugiés peuvent en dire quelque chose. Des enfants traumatisés à tout jamais qui ne retrouveront plus un équilibre. J’ai en souvenir des photos des enfants que le Führer félicitait lors de la bataille de Berlin. Ils sont de la chaire à canon efficace car ils agissent sans trop se poser des questions. Je me demande comment il est possible d’envoyer des filles et des garçons se faire sauter au milieu d’une foule ? Quels sont les paroles qui peuvent les inciter à agir de la sorte. C’est plus que pervers car c’est la démonstration flagrante d’un cynisme ambiant. Tout ce que j’écris ici on le connaît, mais ce qui me semble bien plus ardu c’est de savoir s’il y moyen d’éviter de tels drames ? Une chose est sûre, la fascination de la mort n’est pas une question d’âge. Les peurs existentielles peuvent en être une raison, mais cela n’est pas tout.
En prenant comme exemple les jeunes qui courent amok, il est possible de constater que ce sont souvent des complexés, des êtres à premier abord discrets, polis, avenants. Le meurtrier de Munich qui a tué onze personnes était décrit ainsi. Personne dans son entourage aurait pu admettre qu’il se livre à un tel carnage. Mais une chose est certaine, se sont souvent des adolescents qui se sentent seuls. Pas qu’ils soient fatalement d’un mauvais milieu. Bien plus où les parents, afin de gagner leur vie, n’accordent pas le temps nécessaires à leurs enfants. Pour savoir ce qui se passe dans leurs têtes, il faut s’occuper d’eux intensivement et là aussi il peut y avoir des bévues. Mettons-nous à la place de tels parents. Qui aurait le courage de se mettre en rapport avec la police en cas de doute ? Ils peuvent partir du principe que les relations avec leur rejetons seront perturbées à jamais. Qui veut avouer que l’éducation qui leur a été donnée était vacillante ? Personne ne veut se dévoiler, car il peut y avoir erreur. Autrement le cas de cette mère à Berlin, qui a vu son fils enlevé un petit garçon à la télévision qu’il a tout d’abord violé et assassiné ensuite. Il est vrai que le meurtrier était plus âgé. Tout cela pour démontrer la complexité d’un tel problème et d’essayer de voir comme il est possible de l’aborder. Y-a-t-il des moyens de prévention ?
pm
