Dans l’état actuel de l’équipe allemande, les bleus sont favoris. Il est pour ma part souhaitable que l’équipe puisse atteindre jeudi la finale. Cela motiverait le pays, qui se trouve en plein blues. Il est intéressant de constater l’effet que peut avoir un sport en ce qui concerne le moral d’une nation. Une victoire finale doit être comparée à un coup de fouet, qui motive chacun à se lancer dans une bataille personnelle pour sortir de l’ornière. La crise que connaît actuellement la France est avant tout psychologique. La plupart des gens hésitent à se cracher dans les mains et à se mettre à l’ouvrage. Un esprit de fatalité gagne de plus en plus de couches de la société. Depuis la catastrophe du brexit, on peut s’apercevoir à quel point le populisme peut précipiter une nation toute entière dans le marasme. Bien des anglais ont voté pour le départ parce qu’ils se sentaient frustrés par la politique. Cela a été un coup de colère. Je pense qu’un tel vote aurait pu avoir un résultat identique dans l’hexagone. Psychologiquement on en est là ! À force de vivre l’échec, chaque individu cherche à briser le carcan qui l’enserre. Ceci souvent dans l’ire !

Si les bleus pouvaient remporter l’Euro, ils prouveraient ainsi au peuple, qu’il vaut la peine de se lancer dans une bataille contre le destin, de le forcer. Ce raisonnement semble être simpliste, mais il a de l’effet. Les crises prennent souvent leur départ tout en bas de l’échelle sociale. Il en va de la précarité, qui étouffe tous ceux qui en sont touchés. Elle précipite les citoyens dans les terres viciées de l’assistanat. Ils considèrent que l’État doit les sortir de l’ornière et qu’ils ont droit à des rémunérations leur permettant de ne pas sombrer complètement. Ils s’aperçoivent trop tard, qu’ils se paralysent eux-même. Le sport et le foot démontrent que sans un engagement personnel rien ne peut se faire. Une équipe ne peut que subsister en pratiquant la solidarité. Tous les rouages sont importants pour obtenir un bon résultat. Cette démonstration serait positive. Il en est de même au sein d’un peuple. L’entraide est un des vecteurs les plus importants pour se tirer d’affaire. Un grand champion comme Cristano Ronaldo ne peut rien faire sans l’appui des camarades du onze. Lorsque une machine est bien rodée comme il semble être le cas pour l’équipe nationale, rien n’est impossible. C’est un exemple d’efficacité. Un autre point positif est l’origine des joueurs. Ils apportent la preuve que le multiculturalisme peut être un signe d’efficacité. Il serait opportun de démontrer qu’il n’est en aucune manière un frein comme les adeptes du FN voudraient le démontrer. L’exclusion ne peut que faire perdurer le malaise qui touche la France. Il serait temps de resserrer les rangs et de jeter par dessus bords toutes formes de racisme. Ce n’est pas la couleur de peau qui freine l’essor, au contraire. Mettre en avant des raisons éthiques est un signe d’obscurantisme. Que ce soit le foot ou toutes autres formes d’activités, c’est le caractère individuel qui compte. Si une victoire finale pouvait étayer de telles théories, je l’appelle de mes vœux. Je souhaite que dans un tel cas, tout le monde fêtera, peu importe d’où il vient. Peut-être suis-je trop optimiste, mais sans un électrochoc rien ne peut se mettre en route !

pm

http://www.lemonde.fr/euro-2016/article/2016/07/04/euro-2016-je-prefere-qu-on-reste-amis-par-albrecht-sonntag_4963285_4524739.html

Pierre Mathias

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