Hillary Clinton sera la candidate des Démocrates à la présidentielle en novembre. Elle aura en face d’elle, à moins d’un putsch chez les Républicains, le vindicatif Donald Trump. La raison pour laquelle je souhaiterais que Bernie Sanders soit solidaire. Je peux parfaitement comprendre ce qui peut le gêner chez l’ancienne first lady, mais il serait opportun de trouver le plus rapidement un accord entre ces deux tendances. Il est évident que chacun d’entre-eux devra y mettre du sien. Ce qui se passe actuellement aux USA tient du cauchemar. Il est difficilement digérable qu’un homme, émettant des points de vue racistes, qui discrimine les femmes et qui injurie tous ceux qui ne partagent pas ses opinions, devienne en quelque sorte « le maître du monde ». En Europe nous savons ce qui se passe quand des mégalomanes prennent le pouvoir. Ce qui risque de rester, c’est de la terre brûlée. Aux démocrates de faire comprendre à l’opinion publique que la haine est mauvaise conseillère. En fin de compte nous serons tous sans exception touchés au plus profond de nous-même. N’oublions pas que sous la République de Weimar, les démocrates n’ont pas su s’unir. Au contraire ! Ils ont préparé le terrain aux nazis en leur déroulant un tapis rouge. La politique politicienne, dans ce qu’elle a de plus immonde, a fait œuvre de fossoyeur de l’État de droit. Il en allait avant tout des postes à pourvoir, du narcissisme et non pas de l’intérêt général. Il serait opportun que les opposants de Madame Clinton en prennent conscience. Toutes distensions dans un tel contexte apporte de l’eau au moulin de l’autocrate qu’est Donald Trump.
Je souhaite que cela entre dans les têtes. Lorsque j’entends que certains adeptes de Bernie Sanders seraient prêts à voter Républicain, j’en ai la nausée. Cela serait un suicide dans la situation actuelle. Comme je l’ai déjà souvent écrit, Hillary Clinton a aussi un chemin à faire. Elle ne pourra que gagner les élections si elle se déclare être prête à être plus sociale que c’est le cas actuellement. Elle se trouve confrontée à des familles qui vivent dans l’angoisse de déraper dans la précarité. Des mères de familles qui ne savent plus ou donner de la tête. Des enfants ne mangeant pas à leur faim ! Et ceci dans un pays qui déclare haut et fort être le plus riche de la planète. La politique a le devoir de corriger de telles disparités. Le fossé entre les riches et les pauvres se creuse de plus en plus. Un personnage comme Donald Trump n’y voit pas d’inconvénients, pourvu qu’il se remplisse les poches. C’est justement dans ce contexte brutal, que je ne comprends pas l’attitude du citoyen moyen qui vote pour lui. N’a-t-il pas remarqué qu’il sera perdant? Attendre que tout s’écroule n’est pas la solution. Il y a qu’à regarder les photos et les filmes des années d’après-guerre en Europe pour se rendre compte que c’est de la la folie. Un tandem Clinton-Sanders aurait le devoir de faire entendre raison aux électeurs. Ce serait peut-être pour les États-Unis la grande chance de faire des réformes nécessaires et de souder une société qui s’entre-déchire. Pour y arriver un peu de social-démocratie ne peut pas faire de mal, sans pour autant mettre l’esprit d’entreprise en quarantaine.
pm