Le référendum pour l’interdiction totale de l’IVG en Pologne a évidemment le soutien du gouvernement conservateur. Comment en serait-il autrement ? Jaroslaw Kaczynski et la Première ministre Beata Szydlo veulent que les femmes accouchent de leurs enfants, même si la grossesse est due à un viol ou si le fœtus recèle un handicap. Une campagne orchestrée par l’église catholique. Ne nous faisons pas d’illusions, il n’est aucunement question d’humanisme, seulement de répression. L’extrême-droite est en train de prendre en otage tout le pays. Heureusement que le peuple proteste dans les rues des villes. Mais cela ne fera sûrement pas reculer la détermination d’un gouvernement autoritaire de discriminer les femmes dans leur ensemble. 100000 à 150000 d’entre elles se font avorter par année, la majorité à l’étranger. Une fois de plus le porte-monnaie joue un rôle déterminant. Celles qui n’ont pas les moyens de recourir à cette solution, restent abandonnées à leur sort. Pour que cela soit clair : je ne suis pas un inconditionnel de l’IVG, mais je pense qu’il faut accorder aux personnes concernées le droit de décision. C’est pourquoi je fustige cette loi restrictive, qui est un pas de plus en direction de la dictature. Je commence à avoir des doutes en ce qui concerne l’attitude du gouvernement face au droit communautaire. Il est étrange que des personnes se réclamant de l’Évangile puissent à ce point bafouer les libertés individuelles. Que la répression prenne une telle importance dans le quotidien ! La Pologne n’est pas encore un État policier, mais on est sur le bon chemin. De s’attaquer aux plus faibles est nauséabond ! Ce n’est pas étonnant avec un clergé intolérant, antisémite, raciste, qui contraste complètement avec ce qui se passe au Vatican. Je souhaite que le Pape intervienne, mais je doute fort qu’il ait les moyens de le faire.
L’affreux leader du Parti droit et justice, Jaroslaw Kaczynski, crache du venin contre toutes formes d’ouverture. Une paralyse de la matière grise est le but qu’il veut atteindre. Mais il se trouve confronté, avec les marionnettes qu’il a mis en place, comme le premier ministre et le président, à une opposition de plus en virulente. Il n’y a pas une semaine sans manifestations. Peut-être qu’il serait bon que des politiciens venant des autres pays de l’UE y participent, quitte à se faire expulser. Même si les dirigeants crachent sur l’Europe, ils tendent la main pour recevoir des milliards. Ils n’ont aucuns scrupules à le faire ! Que faire de notre part dans une telle situation ? Le premier réflexe serait de tout boycotter de ce qui vient de ce pays. Mais en y réfléchissant un peu, je pense que cela ne serait pas la bonne solution. Il faut à tout prix soutenir tous ceux qui s’opposent à Jaroslaw Kaczynski et leur donner les moyens nécessaires de se faire entendre. Ce qui se passe à Varsovie me dégoûte profondément, que ce soit le fait de museler la justice et les médias ou de réduire les droits fondamentaux des citoyens. Je souhaite de toute mon âme qu’il y ait un renversement de vapeur. Je doute malheureusement que cela soit possible de le faire démocratiquement. Comme je suis contre toutes formes de violence, on en restera malheureusement là !
pm