Que ce soit au Capitole ou devant l’assemblée générale de l’ONU, le pape François fait appel à plus d’humanité et de justice sociale. Aussi le réchauffement de la planète est au centre de ses préoccupations. Il en va de la survie du monde, d’un développement plus équitable, qui en fin de compte a aussi des répercussions sur le bien-être des hommes. Il n’a pas hésité à critiquer le capitalisme, qui a ses yeux agit d’une manière égoïste, qui place l’intérêt de certains particuliers plus haut que celui de la collectivité. Des paroles sensées, mais qui ne seront probablement pas suivies dans les faits. Et ceci même lorsque le pape se lance dans une campagne ciblée contre la peine de mort. Il a été certes applaudi, mais qu’en sera-t-il au bout du compte ? Il n’est pas à prévoir que les lois seront changées dans certains états des USA, sans parler de ce qui se passe en Arabie Saoudite par exemple, où les droits de l’homme sont de la maculature. Entre les vœux pieux et la réalité il y a un fossé incontournable. Le souverain pontife le sait parfaitement, mais son rôle n’est-il pas d’élever la voix ? Mais il y a aussi des domaines où son action a eu es retombées concrètes, comme celui du rapprochement entre la Havane et Washington. C’est sous son égide qu’il a été possible d’échanger enfin des ambassadeurs.

Rendons-nous à l’évidence, l’état des lieux à l’heure actuelle frise le désastre. Où l’on jette un regard, des conflits entraînant la mort de millions de personnes. Vous allez me faire remarquer, qu’il en a toujours été ainsi, mais est-ce une raison pour accepter de telles exactions ? Pour supporter ce qui se passe, nous préférons enfuir notre tête dans le sable en espérant que cela passe. Dans un tel contexte il est rafraîchissant qu’un homme parmi nous n’hésite pas à dire ce qu’il pense, même si cela peut gêner. À force de vouloir respecter les règles de préséance, nous ne sommes plus en mesure de reconnaître l’essentiel et d’agir. La paralysie nous tient à carreau. Le pape fait appel à notre conscience, voudrait nous faire comprendre que nous sommes en train de nous suicider. Il espère pouvoir provoquer un rebond, réussira-t-il ? Je suis forcé en écrivant ces lignes de me demander si j’agis personnellement d’une manière solidaire ? Je suis malheureusement forcé de constater que je pense tout d’abord à moi. La crainte de découvrir que du chaos en regardant au-delà de mon horizon m’incite à vouloir ignorer toutes les calamités. Si je m’écoutais je me dirigerais vers un exile intérieur qui ne peut qu’être autiste. Heureusement qu’il y a la voix du pape qui s’élève dans ce paysage tourmenté, sinistré dans certains cas. C’est là que la vrai signification d’un appel prend sa dimension. Nous avons en avons besoin afin de nous faire sortir de la torpeur, de montrer de la personnalité. Lorsque certains me disent que cela ne les regarde pas, je me rends parfaitement compte que ce n’est que mensonge et lâcheté. Il ne suffit pas de se plaindre entre copains, il faut agir, comme l’a fait le peuple allemand envers les réfugiés politiques. Renvoyer toutes formes de rhétorique au rancart, cracher dans ses mains et aider les plus défavorisés. C’est-ce que François veut nous faire comprendre. Il a entamé une lutte contre les pharisiens, espérons qu’il réussira ainsi à changer les esprits. Je veux y croire !

pm

http://www.lemonde.fr/international/article/2015/09/26/le-pape-donne-une-lecon-de-morale-a-l-onu_4772353_3210.html

Pierre Mathias

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