Je donne raison à Jean-Marc Ayrault, qui dans une interview donnée au Monde, réclame le prélèvement des impôts sur le revenu à la source. Une pratique appliquée depuis très longtemps en Allemagne et qui fonctionne bien. L’avantage d’une telle pratique est d’éviter un surendettement des particuliers et de leur donner une idée réaliste des sommes dont ils peuvent disposer. Je ne comprends pas les réticences qui s’élèvent contre une telle pratique. Elle est simple, efficace et transparente. En fin de compte ne viennent que s’ajouter les taxes sur la fortune. Une simplification s’impose. Nous nous trouvons actuellement dans une jungle, qui nous cache plus ou moins la réalité. Je suis aussi d’avis qu’une baisse des impôts s’impose pour faire redémarrer une économie qui bat toujours encore de l’aile. Même si les chiffres du chômage sont restés relativement stables, une percée n’est pas encore perceptible. Sans investissements majeurs, l’économie ne trouvera pas son second souffle. Il faut donc pour y arriver donner aux ménages plus de marge de manœuvre, leur permettant de dépenser plus. Une fois de plus le marché intérieur est déterminant pour la marche de l’économie.

Jean-Marc Ayrault, lorsqu’il était encore premier ministre, a essayé d’éradiquer les tabous fiscaux, mais il a rencontré de graves réticences. Tous ceux qui se disent apôtres de la relance, devrait savoir que c’est pas là qu’il faudrait commencer. L‘ État a pris trop de poids. Au lieu de jouer un rôle compensatoire en ce qui concerne les disparités sociales, il étouffe les citoyens en promulguant constamment de nouveaux arrêtés. La machinerie est trop lourde par rapport aux résultats obtenus. Il faut à tout prix alléger le système. L’impôt à la source serait le premier régulateur car il démontrerait le vrai niveau des revenus en France. Il devrait s’appliquer à tous et ceci sans exceptions. Le système d’exonération favorise la combine et est en fin de compte pas équitable. Cela ne veut pas dire qu‘ il n’y ait pas de restitution en cas de précarité. Mais dans un premier temps la loi devrait être la même pour tous les citoyens. Une telle démarche inciterait à plus d’engagement professionnel. L’autre avantage serait pour l‘ État de percevoir des entrées d’argent régulières sans avoir recours à des méthodes de recouvrement. Les frais occasionnés s’en trouveraient réduits en conséquence. Une réforme fiscale d’une telle nature provoquerait sans aucun doute de nouvelles mesures favorisant un essor plus harmonieux des revenus. L’argument que le pouvoir aurait plus de contrôle sur la gestion des ménages est à mon avis erroné. Ce n’est pas le cas en République fédérale. Une déclaration d’impôts y est également de mise, permettant à chaque particulier d’avoir droit à des exonérations. Le décompte final se fait qu’après. Ayant joui de ce système, je ne peux que dire qu’une chose : il m’a mis en grande partie à l’abri de mauvaises surprises et m’a permis de gérer mon budget d’une manière bien plus réaliste que c’était le cas en France. En fin de compte il m’a laissé plus de liberté. Un régulateur qui en fin de compte était assez efficace. Je ne pouvais pas dépenser plus ce que je gagnais. La France ferait bien de se mettre au plus vite au diapason. Ce serait le moyen d’harmoniser un peu plus la fiscalité au sein de l’UE.

pm

http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/08/26/jean-marc-ayrault-le-temps-de-la-reforme-fiscale-est-venu_4737507_823448.html

Pierre Mathias

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