Pour la jeunesse, montrer le bon exemple est essentiel. Il donne des repaires pour la vie des uns et des autres. Il permet de vivre en bonne harmonie dans une société tiraillée par des intérêts individuels. Le football est un des domaines essentiels où il est possible d’atteindre des millions de personnes en pratiquant « le fair-play ». On en est loin ! Lorsqu’on observe les agissements criminels de la FIFA, il y a de quoi être frustré. En particulier son président actuel, qui se dit être complètement innocent lorsqu’il est question de corruption et de pots de vin. Sepp Blatter, la honte ! Il n’a pas même le courage d’avouer qu’il était au courant des combines, qu’il a tout au moins tolérées depuis des décennies. Quelle éthique a-t-il ? Celle d’un individu qui ne cherche qu’a sauver sa peau. Son bilan est une catastrophe absolue, non seulement pour le sport, mais aussi pour les jeunes en particulier. Lorsqu’on a une responsabilité il ne peut pas être question de se débiner ainsi. C’est à l’inverse de ce que le football devrait être. La lutte pour des victoires obtenues sur le terrain et non pas dans des alcôves plus ou moins nauséabondes. Un jeu clair, se soumettant à des règles égales pour tous ceux qui pratiquent ce sport, soit en professionnel ou en amateur.

Et ce monsieur veut rester à la tête de la FIFA jusqu’en février, dans le but de hisser au pouvoir un paladin, qui fera tout pour ne pas apporter de preuves nouvelles, mettant au pilori Sepp Blatter. C’est cousu de fil-blanc. On ne peut qu’espérer que la justice, en particulier les Américains, continueront à faire le ménage. Il serait important d’apporter la preuve qu’un président d’une association porte la responsabilité politique de ce qui se passe sous son égide, même s’il n’est pas directement mêlé aux affaires. S’il avait un reste de dignité, il aurait dû démissionner séance tenante. Ne l’ayant pas fait, on est en droit de se poser des questions ! Quelle réponse apporter à ce drame ? Je pense que de grandes fédérations devraient avoir le courage de quitter l’association, tout au moins dans la situation actuelle. Ce serait l’occasion de revoir de fonds en comble toute la copie, de recommencer sur des bases nouvelles. Je trouve le principe, que chaque pays ait une voix, peu importe le nombre d’habitants, de clubs et de joueurs, une porte ouverte aux dessous de table. C’est la raison pour laquelle je préconise un système bicaméral comme la Suisse le connaît. D’un côté un parlement dans lequel le nombre des représentants nationaux est défini par la grandeur des fédérations ; de l’autre une chambre où chaque pays a une voix. Pour entériner toutes décisions, il faut qu’une majorité se dessine de part et d’autre. Une telle construction implique le compromis, qui doit être constamment négocier. Dans un tel cas de figure il serait impossible qu’un président fasse du clientélisme, comme le fait constamment Stepp Blatter. Les statuts actuels de la FIFA sont une porte ouverte à la corruption et doivent être changés au plus vite. Mais ce n’est pas l’équipe actuelle qui pourra le faire, étant trop mêlée aux affaires louches. Ce ne sont pas des commissions ad hoc qui changeront quoi que ce soit. Il serait grand temps de donner un sérieux coup de balai. Et que peut apprendre la jeunesse ? Je crains pas grand chose ! Peut-être à détester la société !

pm

http://www.lemonde.fr/football/article/2015/07/20/fifa-l-election-du-futur-president-aura-lieu-le-26-fevrier-2016_4691083_1616938.html

Pierre Mathias

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