Les politiciens sont dépendants de leur cote de popularité. François Hollande a gagné 4% et se retrouve à 17%, ce qui est un résultat très médiocre pour un président de la république. Va-t-il tout faire pour que cela change ? C’est là que réside le danger pour la marche des affaires. Son rôle est de suivre une politique qu’il juge nécessaire, même si elle déplaît à une énorme majorité des Français. Il serait fatal qu’il se plie à la volonté populaire en révisant ses objectifs. Pas que je dénie à tout individu le droit de changer de cap, mais dans ce cas cela n’améliorerait pas les choses. Le surendettement reprendrait du poil de la bête. Une fois de plus une illusion de bien-être primerait et ceci au détriment des générations futures. Les mesures prises sont nécessaires même si elles sont très impopulaires. Un laxisme financier précipiterait fatalement le pays à court terme dans un précipice. François Hollande le sait et c’est ce qui rend le personnage si tragique. Qu’on le veuille ou non, c’est un bouc émissaire. Du point de vue électoral un sacrifice ! Il est très probable qu’en 2017 il passera à la trappe pour laisser place à un populisme de mauvais aloi, quel que soit le vainqueur. Les citoyens réclament qu’on les chouchoute. Ils attendent des gouvernements successifs des miracles que personne ne peut garantir. Mais pour gagner des élections la démagogie est de mise. Les candidats feront des promesses qu’ils ne pourront pas tenir. Le but :rassurer tous ceux qui se rendent aux urnes. Leur promettre qu’ils pourront améliorer leur quotidien sans faire les efforts nécessaires. L‘ État-providence sera à nouveau d’actualité. La mentalité d’assistés reprendra probablement à le dessus. Tous ceux qui esquisseront de telles perspectives auront des cotes de popularité supérieures à celles du Président. C’est le côté pervers de la politique. Pour tous ceux qui veulent reprendre les rennes du pouvoir, la tentation sera grande de raconter des chimères. Qu’on le veuille ou non, ce sont les aléas de la démocratie. Il faut que chacun de nous ait une certaines maturité pour pouvoir l’assumer personnellement. Je pense que notre époque, marquée par le matérialisme, n’incite aucun de nous à faire des sacrifices. Comme on le sait tous ceux qui les préconisent ne sont pas en odeur de sainteté. François Hollande vit le calvaire parce qu’il a hérité d’un laxisme latent, celui qui consiste à repousser les problèmes et d’employer la méthode Coué. L’embêtant c’est qu’elle n’a plus aucun effet ! Mais celui qui n’en fait pas usage perd sa popularité. C’est le destin d’un chef d’État conscient de ses responsabilités.

pm

http://www.liberation.fr/politiques/2014/12/21/popularite-hollande-remonte-de-4-points-a-17-valls-baisse-de-2-points-a-35_1168125

Pierre Mathias

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