Des champs pétrolifères à perte de vue dans le bassin parisien, des mines d’or dans le Limousin, des diamants dans les torrents de la Haute Savoie, la France est un des premiers producteurs de matières brutes dans le monde. Un grands nombre de milliardaires hantent les villes d’eau, les affaires sont en pleine extension et le revenu moyen des habitants dépasse de loin la moyenne européenne. Une illusion ! La réalité est que nous avons qu’une ressource : le savoir-faire. Dans les temps agités que nous connaissons, même lui est en rade. Les gens sont trop angoissés et préoccupés par le quotidien pour créer. Leur tête est prise par les soucis et la matière grise en pâtit. Les seuls moyens que nous avons pour nous en sortir, c’est la formation et la recherche. Nos écoles et nos universités doivent avoir les moyens pour assurer la relève. Il serait fatal de réduire les subsides qui leurs sont accordés. François Hollande a corrigé le tir en retirant la coupe budgétaire qui prévoyait des économies de 70 millions d’Euros. Une goutte d’eau dans un océan ! Il est de notoriété publique qu’il faudrait avoir des rallonges à tous les niveaux, que la qualité se détériore de plus en plus faute d’argent. Et pourtant la matière grise est notre seul atout. Il est illusoire de croire que le pays pourra sortir de l’ornière sans un investissement solide des universités. En négligeant cela, notre déclin continuera à s’accentuer. Cet exemple démontre bien à quel point la politique européenne dans ce domaine va dans le mauvais sens. En exigeant d’une manière impérative une réduction des dépenses à tous les niveaux, on détruit l’avenir. Comment générer des profits s’il manque les capacités fondamentales ? Sans un personnel qualifié nous allons à la dérive. Comment mettre sur le marché des produits originaux si la recherche est mise en quarantaine ? Cet exemple démontre d’une manière magistrale le manque de visions de la politique. C’est franchement désespérant. Pour ma part je n’aurais aucune objection si l’État s’endettait dans ce domaine bien précis. Au bout du compte nous pouvons qu’en sortir gagnant. L’industrie a besoin de fortes têtes pour se renouveler. Mettre le frein est le meilleur moyen de l’étouffer. Il est temps de changer de cap. Je me déclare solidaire des manifestants qui réclament un revirement. Il ne faut pas être un prophète pour s’apercevoir qu’ils ont raison !

 pm

http://www.lemonde.fr/education/article/2014/12/11/universite-enseignants-chercheurs-et-etudiants-dans-la-rue-contre-les-coupes-budgetaires_4539293_1473685.html

Pierre Mathias

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