Le président Barak Obama veut offrir un sursis à cinq millions de sans-papiers menacés d’expulsion. Ce n’est pas un cadeau mais une nécessité, s’il ne veut pas que les USA se prolétarisent plus. La pauvreté est une gangrène qui se répand de plus en plus et qui atteint toutes les couches de la population. Pour que la situation ne se détériore pas plus, il faut légaliser le séjour de ces réfugiés et leur donner la possibilité de ne pas travailler au noir. C’est à dire de les rendre autonomes et d’éviter ainsi de mettre hors des gonds un système social déjà bien frileux. Le président sait qu’aucun mur pourra enrayer l’exode de millions de malheureux de part le monde. L‘ Europe connaît un flux migratoire sans précédent. Il est impossible de mettre sa tête dans le sable et faire comme si de rien n’était. En Allemagne par exemple, un réfugié n’a pas le droit d’avoir un emploi, ses enfants ont souvent des difficultés d’avoir une formation scolaire ou professionnelle. Ces contraintes mènent tout droit à la criminalité. À Berlin des quartiers entiers vivent dans une sorte d’anarchie. Des jeunes désœuvrés hantent les rues et dealent. Il faut d’urgence remédier à cela en modifiant les lois. Si nous voulons qu’il y ait moins d’immigration, il faut tout faire pour activer l’économie de leurs pays d’origine. Cela ne se peut que se faire par une bonne formation. Et pour ceux qui doivent s’intégrer, sans une perspective personnelle la marginalité continuera à être de mise. Barak Obama agit d’une manière pragmatique en agissant de la sorte. Le bon sens lui dicte de telles initiatives. Il y aura probablement beaucoup d’opposition, mais il n’a rien plus à perdre. Lorsque les populistes parlent d’une sélection de l’immigration, ils favorisent l’exclusion. C’est une entorse à la convention des droits de l’homme. Le principe de l’égalité est ainsi bafoué. Si nous ne voulons pas causer du tort à la démocratie, nous devons refuser une telle option. Une chose est sûre : sans papiers, pas d’identité. Et sans identité, pas de travail légal ! Il est clair que le problème de l’immigration ne pourra pas être enrayé par des lois. Ce qui se passe en Afrique ou en Asie est inadmissible. C’est de l’exploitation ! Et ne nous faisons pas d’illusions : nous en profitons. Ne serait-il pas mieux de payer des ouvrières du textile correctement au lieu de les traiter comme des esclaves ? C’est par là qu’il faudrait commencer !

pm

http://www.liberation.fr/monde/2014/11/21/obama-va-offrir-un-sursis-a-cinq-millions-de-sans-papiers-menaces-d-expulsion_1147495

Pierre Mathias

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