On peut concevoir qu’un homme a besoin de son sommeil pour mettre de l’ordre dans ses idées. Était-ce le cas de Vladimir Poutine à son départ d’Australie ? On peut en douter. Le fait est que la communauté internationale est au bout de son latin. La crise ukrainienne paralyse toutes initiatives diplomatiques. La question se pose de savoir si le Kremlin a une stratégie expansionniste. Si c’était le cas comme Angela Merkel semble le prétendre, il faudrait revoir sa copie. Il est clair qu’on ne pourra rien régler par des moyens militaires. Personne en occident envisage une telle option. Ce serait mettre à feu et à sang tout un continent et aboutirait à l’anéantissement de tout notre ordre démocratique. Le maître du Kremlin sait bien que nous avons les poignets liés et que nous n’interviendrons pas. Il est par contre possible de renforcer les sanctions économiques. Mais soyons clairs : nous en serons aussi les victimes. En Allemagne plus de 300 000 emplois sont menacés. Mais aussi Poutine se trouve dans un cul-de-sac. Le rouble est en pleine plongée, l’industrie bât de l’aile malgré les chiffres flatteurs qu’il évoque. Au bout du compte le peuple paiera les frais. Aura-t-il le ressort de se révolter contre une politique vouée à l’échec ? J’ai des doutes. Tant qu’en Russie le système hégémonique régnera, les gens courberont l’échine face au pouvoir. Ce qui se passe actuellement est peu effectif pour l’avenir. Aussi réfléchi que Vladimir Poutine se présente dans les médias, aussi peu consistant sont ses visions. Il reprend les vieux thèmes et a de ce fait aucune vue d’avenir. Au lieu de se creuser la tête comment il pourrait mettre les ressources humaines et énergétiques en valeur, il joue au tsar, sans s’apercevoir que la cause pour laquelle il se bât ne lui rapportera guère de dividendes. C’est du court terme ! Mais dans une telle situation, il faut absolument que nous trouvions une porte de sortie. Cet état de doit pas perdurer ! Au lieu d’envisager une expansion de notre sphère d’influence, il serait plus raisonnable de voir de quelle manière nous pourrions intégrer la Russie. Mais ceci sans la blesser. Rien ne va plus ? Facile à dire mais pas une option pour l’avenir.

pm

http://www.liberation.fr/monde/2014/11/16/poutine-a-vite-quitte-brisbane-par-besoin-de-sommeil_1143993

Pierre Mathias

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