Une fois de plus la conférence du G20 de Brisbane sera dominée par des événements actuels comme le conflit en Ukraine. Un menu pantagruélique pour une rencontre de deux jours. Vladimir Poutine a donné le la en envoyant ses navires de guerre naviguer près des côtes de l’Australie. Le bras de fer avec l’occident ne fera que de continuer et il n’en sortira aucun résultat tangible. Il est bon de se parler, mais qu’en est-il lorsque on s’achemine dans un dialogue de sourds ? Les deux parties en cause se trouvent dans une situation embarrassante. Elles savent parfaitement que la guerre pourrait mettre le feu au poudre et que le danger d’un conflit généralisé ne peut pas être écarté dans une telle hypothèse. Il faut donc éviter tout ce qui pourrait envenimer la situation, mais ceci sans pour autant donner l’impression de capituler. Un exercice pour le moins périlleux. Et la diplomatie : elle devra probablement mettre le cap sur un statu quo. Pour épater la galerie, les pays de l’Otan et de l’UE décideront de mettre en place de nouvelles mesures de boycott qui ne seront appliquées qu’avec parcimonie. La peur d’un chaos énergétique y jouera un rôle évident. Alors que faire ? Éviter de casser plus de porcelaine, mais allez dire cela à des éléphants déchaînés. Dans un tel contexte les conversations à quatre yeux ne rapporteront rien de neuf, que la volonté de ne pas rompre le dialogue, un dialogue impossible à mettre en marche. Et tout cela lorsqu’il y aurait autre chose à débattre à Brisbane. Je crains que la régularisation de l’économie mondiale, que l’élaboration de nouvelles règles fiscales à l’échelle mondiale et le climat fassent les frais. Le G20 aurait le rôle de mettre en place des stratégies, non pas d’essayer de régler des conflits régionaux. Que l’on veuille ou non, l’Ukraine en est un. Il faudrait que les pays s’aperçoivent enfin que sans une feuille de route, rien ne pourra évoluer. Se mettre en tête, comme les populistes le préconisent, de fermer tout simplement les frontières et de vivre en autarcie est un leurre, plus de la dynamite. Nous sommes tous dépendant les uns des autres. Il serait temps qu’on le sache ! Et l’Ukraine ? Il faudrait que les protagonistes s’assoient autour d’une table et en débattent pour trouver un compromis. Une chose est dorénavant claire : tout le monde y laissera des plumes !

pm

http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/11/15/g20-croissance-poutine-et-climat-au-menu-de-hollande_4524046_823448.html

Pierre Mathias

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