Sans nouvelles mesures d’économies, le déficit de la sécurité sociale atteindrait la somme mirifique de 14,7 milliards. Le problème qui nous touche tous en Occident est le vieillissement de la population. Ce phénomène génère automatiquement des frais supplémentaires. Les retraités payant moins de cotisations, le trou ne peut être comblé. Il y a aussi l’attitude parfois frivole de certains praticiens qui au moindre rhume prescrivent des antibiotiques. Lorsque je suis assis dans une salle d’attente j’ai l’impression que tous ceux qui se rendent chez le médecin attendent de lui une médication exagérée. Celui qui ne le fait pas est considéré comme inefficace. Dans de telles conditions il est parfaitement impossible de faire des économies. Le seul moyen est un appel à la raison. Je crains que cela ne serve à rien. On veut tout avoir et rien payer ! Ce qui est impossible dans un magasin devrait l’être aussi dans un cabinet médical. Et c’est ici que le bât blesse ! Nous croyons que les assurances ont l’obligation de tout payer et ceci sans broncher. Je pense que chaque citoyen devrait se poser la question de savoir si une telle débauche de soins, lui apportera un peu plus de santé. Je me permets d’en douter. Que faire alors ? Envoyer la facture aux intéressés ? Non, cela ne doit pas être fait. Pourquoi ? Nous aurions de nouveau une médecine à deux vitesses, où les riches seraient mieux soignés. Si nous voulons garder l’acquis social qu’est la Sécu, il faut faire tout pour réduire les dépenses. C’est aussi un appel à tous les thérapeutes. À eux de faire des propositions pour travailler d’une manière plus effective, de rationaliser leurs activités. Ce n’est que comme cela qu’il sera possible de sauver notre couverture social. À bon entendeur !
pm