Comment condamner l’attitude des russes en ce qui concerne l’Ukraine, sans pour autant blesser trop Vladimir Poutine ? Pas une mince affaire. La chancelière sait à quel point il est nécessaire d’intégrer « le grand empire » dans un contexte européen. C’est la raison pour laquelle elle préconise la voie diplomatique et rejette les propos musclés de Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’Otan. Il n’est pas question pour elle d’employer les armes. Je l’approuve entièrement mais comment arriver à un résultat tangible sans employer la méthode forte ? Poutine se trouve actuellement dans une situation favorable. Il n’a qu’à attendre. Pour les occidentaux il en est autrement. Par l’annexion de la Crimée ils ont déjà perdu la face. Ils doivent tout faire pour enrayer ce processus, mais ils ont les mains liées. Ce n’est pas en palabrant qu’on fera reculer les forces armées des deux côtés. Les intérêts en jeu sont trop élevés. Les dirigeants russes veulent corriger les « erreurs du passé ». Il s’agit de ramener au bercail les Républiques qui ont quitté le bateau après la chute du mur der Berlin. Le président sait qu’une grande majorité de ses concitoyens le soutient dans cette odyssée. C’est de la dynamite. Angela Merkel en est bien consciente et ne fera rien pour rompre l’équilibre fragile qui règne jusqu’à ce jour. Comme il est dans ses habitudes, elle emploiera un langage crypté afin d’éviter que les portes se ferment. Gardons la tête froide !

 pm

http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/08/23/ukraine-merkel-appelle-a-un-cessez-le-feu-bilateral_4475772_3214.html

Pierre Mathias

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