La haine est un phénomène qu’il est impossible de bannir de la politique. Mais lorsqu’elle devient collective comme c’est le cas actuellement à Gaza et en Israël, c’est de la dynamite. Elle empêche tous compromis, tout accord. La violence fait place à la raison et incite à l’irrationnel. Tout le monde sait que toutes solutions militaires sont obsolètes, qu’elles provoquent des réponses musclées. La spirale guerrière ne peut que déboucher sur des ruines. Ce n’est que lorsque tout le monde est complètement épuisé, que la population civile est plus ou moins anéantie, que des discussions peuvent être envisagées. Dans le cas qui nous concerne, le virus est si profondément ancré chez chaque individu, que cela ne peut que déboucher sur un cessé le feu, pas sur un règlement définitif. Ne nous faisons pas d’illusion, la création de l’État hébreux repose sur une injustice. Pour se dédommager des atrocités commises pendant la dernière guerre mondiale, les alliés ont consentis de donner une patrie aux juifs qui ont survécu les camps, mais cela au détriment des Palestiniens. Ce ne sont pas eux, qui ont fait des sacrifices, mais la population autochtone. Que cette dernière ressent un sentiment de haine envers ceux qui l’ont spoliés est assez légitime. D’un autre côté il était normal de dédommager les juifs. Mais pas au détriment de personnes qui ne sont pas à l’origine du génocide. Tant que cela ne sera pas réglé, la tuerie ne verra pas de fin.

pm

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/07/13/combats-armes-entre-le-hamas-et-un-commando-israelien_4456219_3218.html

 

Pierre Mathias

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