Je suis syndicaliste. mais j’ai de la peine à comprendre les organisations ouvrières lorsqu’elles boycottent des négociations qui devraient donner un élan à l’économie. Nous nous trouvons dans une situation d’urgence. Si nous ne réussissons pas à donner un coup de fouet à l’industrie et aux finances, il y aura de plus en plus de faillites, de chômeurs et finalement de précarité. Contrairement à ce qui se passe en Allemagne, où le DGB est associé depuis la fin de la guerre à la marche du pays, les syndicats français restent fidèles à leur attitude d’arrière-garde combattante. Au lieu de tenter une expérience qui consiste à créer un avenir plus juste, ils revendiquent des hausses de salaires que personne ne peut payer. Du côté patronal ce n’est pas mieux. L’époque des maîtres de forges est définitivement révolue, mais un grand nombre de patrons semblent l’ignorer. Cette situation est à mes yeux insupportable, car elle mène tout droit à la catastrophe. Je sais, les compromis sont souvent boiteux, mais il n’y a pas d’autres solutions que de s’entendre. Ce qui se passe actuellement est la démonstration du mal français. Il ne sert à rien de se lamenter, il faut agir ! Le gouvernement à lui seul n’y arrivera jamais. C’est aux citoyens de se cracher dans les mains et de se mettre à la tâche. Nous en sommes loin. Il est plus facile de se lamenter que d’agir pour le bien de la nation et de ses habitants.

pm

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/07/07/dialogue-social-la-fin-de-la-lune-de-miel_4452742_4355770.html

Pierre Mathias

 

 

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