Tant qu’il n’y a pas de jugement, je serai le dernier à jeter une pierre sur une personne mise en examen. J’applique ce principe aussi pour Nicolas Sarkozy. Mais il faut se rendre à l’évidence qu’il n’est pas Monsieur Tout-le-monde. Comme ancien président de la république cet événement me laisse un goût amer. D’autant plus que les citoyens montrent envers le pouvoir démocratique de plus en plus de réticences. Cette situation me fait penser aux dernières années de la IV. République. Le monde politique était secoué par maintes affaires. Pour remettre de l’ordre, le Général de Gaulle revint aux affaires. Dans de telles circonstances on fait toujours appel « à l’homme fort ». Aujourd’hui cela pourrait être une femme : Marine Le Pen. La force du populisme est de faire croire au gens, qu’il est à l’abri de la corruption, que ses représentants ont une veste propre, qu’il est en mesure de « chasser les brebis galeuses ». Un miroir aux alouettes !
Nicolas Sarkozy semble ignorer les accusations. Il se prend pour une victime et le fait savoir haut et fort, tout en faisant savoir haut et fort qu’il sera candidat aux présidentielles. Sans aucun doute la droite modérée en prendra un sacré coup. Cela ne présage rien de bon. Le FN ne peut qu’en profiter. Il faudrait enfin en prendre conscience. Il est peut-être naïf d’appeler « le candidat » à la raison, mais je le ferai tout de même. Tant que le tribunal n’aura pas tranché, il devrait faire acte de discrétion. Ceci au nom de la République.
Pm