La fière Albion ! Elle n’a plus qu’à emballer. Le spectacle que nous livre la Grande-Bretagne tient du vaudeville. On pourrait en rire si la situation n’était pas si tragique. Des guignols ont pris le devant de la scène et rendent ridicule une nation qui dans le passé était courageuse. Nous avons affaire à des caricatures, lâches et viles dans leur comportement. Je pense tout particulièrement à Boris Johnson, qui n’avait pas « les couilles » pour assumer le mal qu’il a fait. Il a trompé le peuple par opportunisme et se retrouve ministre des affaires étrangères. Un exemple significatif pour les jeunes. Pour arriver à quelque chose il faut agir ainsi. Cela fait mal… Et Theresa May ? Elle pense ainsi le neutraliser. Un homme qui n’a aucun scrupule d’injurier des chefs d’États, qui du point de vue diplomatique est un éléphant dans un magasin de porcelaine. Voilà où nous mène le populisme. Je pense que d’autres peuples sont sur le point de suivre cet exemple et n’auront au bout du compte que les armes pour se faire entendre. J’attendais plus d’une des plus vielles démocratie. Elle devrait garder une certaine tenue. Elle s’est mise malheureusement au diapason des pubs où on croit encore toujours à la suprématie d’un empire mort depuis belle lurette. Sommes-nous dans un asile d’aliénés, où la schizophrénie est de mise ? Lorsque David Davis, un europhobe libertarien, comme nouveau ministre du Brexit, déclare que l’UE se pliera à ses conditions et que son pays continuera à jouir des avantages qu’il avait acquis grâce à sa participation à l’UE, je crains le pire. Il serait fatal que l’Europe accorde des faveurs exceptionnelles à ceux qui nous crachent dessus. Il serait fou que nous nous pliions à un chantage de quelle nature qu’il soit. Je crains fort que les chancelleries du continent cherchent le compromis.
Non, trois fois non ! Les responsables ne devraient pas oublier où cela peut mener. Les accords de Munich en 1938 devraient nous faire réfléchir. Il n’est pas dans mon intention de comparer le gouvernement britannique avec celui du 3ème Reich, mais n’oublions jamais ce qu’une attitude floue peut provoquer. Il en va de l’envolée de l’extrême-droite un peu partout en Europe. En Allemagne, en France, aux Pays-Bas et en Hongrie. Ces nostalgiques du passé se frottent les mains en voyant ce qui se passe à Londres. Ils espèrent que nous cédions ! J’attends de la politique étrangère qu’elle reste déterminée à combattre ce qui se passe en Angleterre. Qu’elle n’enrobe pas de sucre, ce qui pour nous pourrait être du poison. Cela consiste à dire ce qu’on pense de part et d’autre. L’histoire nous démontrera probablement que le Brexit a été le signal de notre autodestruction. Robert Schuman doit se retourner dans sa tombe devant le spectacle macabre que se livre l’Europe. Réduire l’unité européenne au business est un affront. L‘œuvre des pères de l’union est remise en question. Avons-nous oublié que le continent vit en paix depuis plus de 70 ans grâce à cette volonté de se rassembler au lieu de se désunir ? Ce que fait le gouvernement britannique c’est de la pyromanie. Le pire est le fait qu’ils s’en aperçoivent même pas. Oui, c’est le comble de la médiocrité. N’en prenons pas exemple.
pm