Hassan Rohani, le président iranien, est en visite en Europe. Tout d’abord en Italie où il a rencontré Matteo Renzi, puis le Pape. D’autres pays comme la France suivront. Depuis qu’il y a eu accord au sujet des armes atomiques, l’espoir renaît. Pour l’économie européenne un sérieux coup de fouet. Mais ne nous faisons pas d’illusions, tant que le prix du baril de pétrole sera aux taux actuel, il ne peut pas y avoir de miracles. L’Iran n’a que cette matière première comme ressource. Cet exemple démontre que les pays producteurs doivent au plus vite diversifier leur industrie. Sinon de nouveaux conflits éclateront. L’accord avec la communauté internationale vient au bon moment pour tous ceux qui ont participé aux négociations. Je pense en particulier au peuple perse qui a souffert des sanctions. Hassan Rohani a agi comme un homme d’État perspicace. Il a abandonné une utopie au profit du pragmatisme, qui lui dictait avant tout d’agir dans l’intérêt des ménages. Au cours de la tournée des capitales européennes il sera question de créer des liens étroits entre les économies. Dans ce contexte il serait souhaitable, que les protagonistes n’aillent pas en tête seulement un profit immédiat, bien plus une conception à long terme, tenant compte des données actuelles. Il serait important de concevoir la diversification industrielle. L’Europe qui est, à part la Norvège et la Grande-Bretagne, pauvre en matières premières, peut donner l’exemple d’un essor basé avant tout sur le génie humain. Cela implique pour l’Iran, comme pour les autres nations se trouvant dans la même situation, de développer au maximum la formation scolaire et universitaire, ainsi que l’apprentissage de métiers d’avenir. Le Président sait que ce sera le pari à gagner. Avec la suppressions des contraintes économiques, il a déclenché une vague d’espoir, qui pourrait vite tourner au désespoir, si les objectifs prévus ne se réalisent pas. Une fois de plus les citoyens veulent voir arriver au plus vite les gros sous. Le seul moyen à leurs yeux d’éradiquer la précarité. Il serait souhaitable que l’Iran et la communauté internationale se mettent d’accord sur une expansion graduelle des ressources. Ce serait un grand progrès vis-à-vis de l’euphorie malsaine qui est issue de rêves irréalistes.
Et l’Europe ? Elle peut faire évidemment de bonnes affaires, mais elle aussi devrait montrer de la pondération. Il faudrait avant tout travailler dans le long terme en encourageant toutes initiatives pouvant développer une nouvelle infrastructure. Des conditions particulières devraient être négociées dans des secteurs comme les machines-outils ou la construction d’usines clef-en-main. Ce n’est qu’en générant de la richesse, qu’il pourra y avoir un avenir prometteur en ce qui concerne la politique intérieure et extérieure de ce pays. Ce qui devrait en fin de compte aussi avoir un effet positif concernant les droits de l’homme et l’esprit de tolérance. Il y a encore bien du labeur à effectuer en ce qui concerne les libertés, quelles soient religieuses ou civiles. Aussi dans ces domaines il devra y avoir réflexion. Cela impliquera des réformes profondes de tout le système établi. Mais la résistance des autorités religieuses est encore omniprésente.
pm