J’ai beaucoup d’admiration pour les étudiants qui luttent pour la démocratie à Hong Kong. L’histoire nous a démontré que les Chinois n’y vont pas par quatre chemins lorsqu’on a « le toupet » de leur tenir tête. Que ce soit à Pékin ou au Tibet, la répression a été terrible. Cela devrait nous inciter à la réflexion. Lorsque nous nous plaignons de l’état des lieux, il serait opportun de se souvenir quel a été le prix de notre liberté. Des millions de personnes y ont laissé leur vie. Ceci pour un idéal ! Je pense que beaucoup d’entre-nous l’ont oublié. Que demandent les jeunes ? Tout simplement d’avoir voix au chapitre lorsqu’il est question de leur avenir. Ce ne sont pas les autocrates qui les encourageront à prendre eux-mêmes les choses en main. La dictature ne supporte pas l’initiative personnelle. Elle veut pouvoir tout réglementer et s’insère d’une manière insupportable dans la vie privée des uns et des autres. Il y a probablement en Chine aussi des résolutions qui ne sont pas forcément négatives. Mais elles appellent à la soumission. C’est exactement ce que les manifestants refusent de faire. J’ai bien peur que beaucoup de citoyens – aussi des jeunes – voteront « populiste » dans l’espoir de remettre leur destinée entre les mains de « grands timoniers ». Ce serait un retour en arrière. À mes yeux la perte de toute identité. Reviendrait-on à un passé pas si éloigné ? Serait-on prêt à sombrer dans le totalitarisme par simple confort ? Les jeunes de Hong Kong veulent le contraire. Ils veulent garder l’initiative au lieu de s’en remettre au dirigeants. Certes une position pas toujours commode, mais plutôt cela que de se transformer en mouton ! Au nom de tous ceux qui ont lutté pour la liberté, de Jean Jaurès au Général de Gaulle, prenons notre courage à deux mains et rejetons tout fléchissement de notre part. Liberté, égalité, fraternité… ce ne sont pas des mots sans contenu, au contraire !
pm