La politique est un spectacle quoi qu’on le veuille ou pas. Ses acteurs doivent se profiler, passer la rampe, peu importe ce qu’ils disent. Le citoyen a peu d’atomes crochus avec l’esprit pédagogique. Il rejette le ton professoral, même si les thèses évoquées sont pourvues de bon sens. C’est avant tout le ton et la manière de vendre des idées qui prévaut. L’emballage a malheureusement plus d’importance que le contenu. Tous politiciens devraient le savoir. Si François Hollande n’arrive pas à convaincre, c’est avant tout parce qu’il manque de charisme. Le peuple de France ne veut pas voir un bon administrateur à l’Élysée, plutôt un visionnaire. Le président ne l’est pas. C’est son drame ! Pour sortir de la crise il faut avant tout provoquer une bonne dose d’enthousiasme. Comme le ferait une équipe de football qui gagne la Coupe du monde. Personne ne remet en cause son intelligence, sa culture et son bon sens, mais toutes ses qualités s’enlisent dans la morosité. Nicolas Sarkozy vendait de l’air avec une certaine verve ; François Hollande endort son public avec des thèses parfaitement valables. Il est permis de se plaindre de l’aspect superficiel qu’a pris la politique. Aujourd’hui les médias sont omniprésents, remettent constamment tout en question et obligent les responsables à se réinventer constamment. Une option que le Président refuse d’appliquer.
pm