La parquet a requis les peines maximales hier contre France Télécom et ses anciens dirigeants pour harcèlement moral. Une vague de suicides en a été la conséquence. L’ancien PDG Didier Lombard pourrait passer une année en prison. Ses plus proches collaborateurs, Louis-Pierre Wenès et l’ex-DRH Olivier Barberot, huit mois. Le tout assorti d’amendes. 75.000 € pour l’entreprise, 15.000 € pour le PDG, 10.000 € chacun pour les adjoint. « Les peines prévues par la loi à l’époque des faits sont très faibles. On ne peut que demander le maximum, a déclaré la procureure Brigitte Pesquié. Je vous demande la publication de ce jugement en pensant à tous ceux en dehors de cette salle qui attendent cette décision dans leur entreprise. » Quand on connaît les difficultés que représentent de telles procédures, il est positif qu’on en soit arrivé là. Il n’a rien de plus difficile que d’apporter des preuves juridiques en ce qui concerne le harcèlement moral. Les victimes sont souvent considérées comme étant des personnes plus ou moins labiles, qui se soumettent sans coups férir à de telles pratiques, qui les entérinent, même si elles peuvent, comme dans le cas de France Télécom, mener au suicide. Le tribunal a bien fait de marquer le pas. De ne pas qualifier de tels indices, comme étant peu fiables, ne pouvant pas être forcément prouvés. Les accusés ont fait passer une soit-disant effectivité commerciale devant l’aspect humain, qui devrait être prioritaire au sein d’une entreprise. Tout cela est encore d’une déconcertante actualité. Weiterlesen