Emmanuel Macron a participé à la réunion des réformistes européens. Un colloque qu’il a organisé en partie et qui marque le lancement de sa campagne des présidentielles, même s’il ne l’a pas dit officiellement. Il s’efforce de recevoir des soutiens de la gauche et du centre. Je ne sais pas trop ce que je dois penser de sa démarche ? Veut-il devenir le nouveau Tony Blair et réformer l’échiquier politique en France ? Au lieu de rassembler, il est en train de diviser. C’est mon impression. Je n’aurais pas d’objections s’il réussissait à redonner de l’élan à une gauche plus ou moins moribonde. Mais est-ce la démarche de cet homme plutôt smart ? A-t-il le charisme de convaincre tous ceux qui sont découragés, qui seraient enclins à jeter l’éponge ? Je ne le crois pas. Mais si mes sentiments s’avéraient être exacts, il y aurait stagnation. Je dois avouer que je suis un peu désemparé et que je ne sais pas trop ce qu’il y aurait lieu de faire. Lorsque j’entends ce qu’il a dit à Lyon au sujet de l’UE, j’ai l’impression de goûter une soupe qu’on a réchauffé. Où sont les idées qui pourraient électriser un certain électorat pour l’instant complètement obnubilé par le populisme, quelle que soit sa couleur ? Il devrait comprendre que nous sommes arrivés dans un temps où les simplificateurs ont le haut du pavé. Ce n’est évidemment pas le cas d’Emmanuel Macron. Mais aurait-il assez d’énergie de contrecarrer des Sarkozy et des Le Pen ? Seul il n’y arrivera pas. Je regrette qu’il n’essaye pas d’apporter des réformes au PS et qu’il ne participe aux primaires. Ce serait plus opportun que la division qui fait les belles heures de la droite musclée et vengeresse. Je pense qu’il surestime ses compétences électorales. Il connaît sûrement parfaitement ses dossiers, sait manier comme énarque l’administration. Weiterlesen