Lorsque les évêques français parlent de redéfinir le contrat social et de remettre à plat les données qui régissent notre société, je leur donne raison. Aussi lorsqu’ils reprochent aux politiciens de n’avoir pas eu le courage d’assumer des réformes fondamentales dues à la mondialisation. Il est vrai qu’il est très ardu de faire une analyse de fond, lorsque le quotidien prend une telle place. Il ne se passe pas un jour, sans que la maison ne soit pas en feu. Cela demande des interventions d’urgence, qui masquent souvent la vrai portée des problèmes de société. Mais un fait me semble clair : dans un monde dominé par les technologies, la philosophie est passée au second plan, ce qui est plus que regrettable. C’est la raison pour laquelle je ne crois pas qu’il soit possible d’accuser seulement les politiciens d’inertie. C’est la société dans son ensemble qui n’est plus en équilibre. La rapidité avec la quelle l’évolution technique se déroule, nous a complètement dépassé. En se mettant sur un piédestal, elle nous aveugle. Trop souvent on oublie les raisons qui devraient promouvoir le progrès. À quoi sert telle invention ? Peut-elle nous apporter un peu plus d’âme ? Des questions qu’on élude volontiers. Sommes-nous des apprentis-sorciers qui ignorent les questions fondamentales de la vie ? Est-ce de la poudre jetée aux yeux, pour masquer nos angoisses ? Est-ce l’espoir que le matérialisme compense nos incompétences sociales ? Un exemple : Il est constamment question de la communication, d’une ouverture sur autrui. Ce que nous pouvons constater est un comportement de plus en plus autiste. Il n’y a qu’à prendre le métro pour voir qu’un nombre élevé de personnes tapote sur leurs I-Phone et ignorent ce qui se passe autour d’eux. Les messages qu’ils envoient sont virtuels. Et c’est là que réside à mon avis le plus grand obstacle. Les gens perdent l’habitude de se parler, de se confronter directement avec d’autres personnes, préférant filtrer leurs informations dans des SMS ou des mails. Weiterlesen