Comme fils de parents qui ont été un certain moment apatrides, j’ai une certaine difficulté d’accepter la réforme de la constitution dans ce domaine bien précis. Je la comprends, mais elle me met mal à l’aise. Un enfant naissant en France et ayant toujours eu la nationalité française restera pour moi un citoyen à part entière. Même si ses parents sont des étrangers. Pour François Hollande il n’est pas question d’envoyer qui que ce soit dans la vide. Il doit être certain d’avoir un passeport. Mais qu’en est-il d’une patrie qui lui est complètement étrangère ? Je ne crois pas qu’elle acceptera à bras-ouverts un terroriste. N’est-ce pas refouler les problèmes dus à tel ou tel individu ? Je comprends ce réflexe de rejet, lorsque la personne incriminée nuit aux intérêts les plus sacrés d’une nation. Qu’elle la blesse par son action. Mais je pense malgré tout que nous avons les moyens de la punir, sans pour autant lui enlever son identité. Je sais, je glisse plus ou moins sur du verglas en écrivant cela. Il serait à mon avis plus important de s’attacher aux faits, de les combattre sans merci et de faire en sorte de faire aussi taire ceux, qui par leurs paroles injurieuses, souillent l’honneur de leur pays. Je pense à tous ces prédicateurs qui incitent les jeunes à prendre les armes au nom d’une religion qu’ils désavouent par leurs propos. Et ceci peu importe les papiers qu’ils ont. Il ne s’agit là pas de nationalité, mais d’une rébellion que nous ne pouvons pas accepter. Je doute fort qu’après le drame de Paris, où des étrangers ont été mêlés, qu’un renvoi du territoire national puisse changer la donne. Ce ne serait pas non plus le cas si les frontières se ferment. Weiterlesen