Le maire de Nice, Christian Estrosi (LR), va placer un policier municipal dans toutes les écoles de la ville, afin de sécuriser les enfants. Lorsqu’on sait que le ministère de l’éducation nationale a exigé qu’ils ne soient pas armés, il y a de quoi se demander à quoi peut servir une telle mesure ? Et même s’il l’était, il ne pourrait pas faire grand-chose contre un terroriste ayant la volonté de mourir pour la bonne cause. Il est en tous les cas la cible à abattre, ce qui est assez pervers pour le vigile. Ce n’est pas en marquant par son uniforme, la présence des autorités, qu’il donnera aux parents-d’élèves le sentiment que tout baigne dans l’huile. Du point de vue psychologique, il attisera plutôt la peur d’être un jour une victime, comme celles de la Promenade des Anglais, lors du terrible attentat du 14 juillet 2016. Est-il légitime de procéder de la sorte, dans de telles conditions ? Je dirais non. La municipalité a formé 130 agents à cet effet. Le maire super-sécuritaire a pris cette décision cinq mois après le drame de Nice. Je le comprends d’avoir agit dans le cadre de ses émotions, mais il aurait dû réfléchir aux conséquences pédagogiques et psychologiques. Il a bien fait comprendre à ses agents, qu’il ne devait pas agir comme des shérifs et intervenir dans la marche de l’établissement scolaire. En s’engageant uniquement dans le cadre de la sécurité, son rôle sera de faire des rondes, d’avoir un dialogue avec les enfants, d’organiser des exercices en cas d’attaques. Il devra inculquer aux élève comment se comporter en cas d’alertes. Je veux bien, mais que Christian Estrosi le veuille ou non, il peut, s’il a excès de zèle, transformer l’école en une forteresse, ce qui est un déni de l’esprit humanitaire de l’enseignement. Weiterlesen