Un mandat d’arrêt européen a été lancé contre Carles Puigdemont, le président destitué de la Catalogne. La Belgique, où il se trouve actuellement, devrait l’extrader vers l’Espagne dans les soixante prochains jours. Une situation désagréable pour Bruxelles, qui en toute logique ne pourrait pas s’y dérober. Huit autre dirigeants indépendantistes sont actuellement en détention provisoire, ainsi que le vice-président Oriol Junqueras. Ils sont accusés de rébellions, de sédition et de détournement de fonds publics à la suite de la tenue d’un référendum sur l’indépendance de la province, jugé illégal par le gouvernement espagnol. Carles Puigdemont ayant refusé de se rendre de son propre chef à Madrid, la Belgique sera obligée de faire suite à la demande d’extradition. Légalement une affaire claire, politiquement un imbroglio. Je pense qu’il y aura des tractations entre les deux pays afin de régler les conditions d’internement et la suite à donner à cette accusation. Du point de vue diplomatique on aurait pas dû en arriver là. Quelle que soit le bien-fondé juridique d’une telle décision, il faudra tout de même tenir compte des plus de 40% des électeurs désirant l’indépendance de la Catalogne. Pour que cette province ne reste pas un terreau de discorde, il faudra trouver des compromis, comme celui d’accorder par exemple plus d’autonomie à la province. Ce qui se passe dans la péninsule ibérique est suivi de près par les autres organisations de libération un peu partout en Europe. C’est ce qui rend la situation encore plus délicate. D’après les gouvernements centraux il ne faut en aucun cas qu’il y ait un précédent. Ceci explique les réticences de UE par rapport à de telles aspirations. Weiterlesen