La traite des êtres humains reste impunie, ce qui est plus que déconcertant. De retour hier de Berlin, où j’ai vécu personnellement de tels drames lors de mes reportages, a aujourd’hui à une réputation mondiale de libéralisme. Il y a des milliers d’enfants qui vivent actuellement dans la rue, qui cherchent à se maintenir en vie grâce à la prostitution. Ce n’est pas seulement dérangeant, c’est une honte. Il s’agit pour moi pas de statistiques, j’ai rencontré des petits de neuf, dix ans ou plus faire le trottoir. Et la police ? Lorsque j’ai tourné elle ne bougeait pas, avouait qu’elle était complètement dépassée. Le rapport qui vient d’être publié par l’ONU ne fera pas long feu. Quelques bons bourgeois s’en offusqueront, mais cela sera vite oublié et plus personne n’en parlera. Plus de 8000 sans abris à Berlin, dont un grand nombre de mineurs. Lorsque vous en parlez, rien que de l’indifférence. Il est plus aisé de parler des gangs arabes de la ville, que d’un trafic qui se passe en collaboration étroite avec le milieu allemand. Cela est hautement désagréable, nuit à l’image de marque de la métropole qu’est Berlin. Je n’affirmerai pas que des politiciens, que la police et la justice soient mêlés à ce trafic, mais un arrière-goût amère se dégage en moi. Il y a un relent de corruption dans l’air, sans que je sois en mesure de le prouver actuellement. Je me suis exprimé il y a peu dans une séance locale du SPD et eus l’impression que je touchais à un sujet tabou qu’il était inconvenant d’aborder. Mes « camarades » ont fait la sourde oreille, comme si cela ne les concernait pas. Il en allait que de leur sécurité, de leurs rapports avec des étrangers qui leur faisaient peur. Une attitude plus qu’humaine mais qui éveille en moi que du mépris. N’oubliez pas que la ville est régit par une coalition de gauche, qui devrait avoir comme priorité le soutien des plus démunis. Ce sont les enfants, que l’on veuille ou pas. Ces derniers ne viennent pas seulement, loin s’en faut, de milieux seulement démunis, comme les enfants roumains ou bulgares par exemple. Certains d’entre eux ont quitté leurs familles, des familles allemandes comme il faut ! Des gosses en fugues que les parents ont rejeté, dont ils veulent ignorer ce qui se passe vraiment. Une assistante-sociale m’avait dit à l’époque, que certains des géniteurs s’en lavaient les mains. Weiterlesen