Lors de l’attentat contre la rédaction de Charly Hebdo à Paris, le 7 janvier 2015 à Paris, un policier blessé gisant à terre dans la rue a été abattu par les terroristes. En Israël un soldat de 19 ans, a exécuté sommairement un palestinien préalablement abattu, qui avait attaqué des recrues à coups de couteau. Entre ces deux faits horribles, je ne vois pas de différences. A, nommons-le comme cela, a agi à Hébron en Cisjordanie comme un criminel de guerre. D’autant plus qu’il déclare que la victime avait mérité ce sort. Pas l’ombre d’un regret ! Ce fait terrible mérite d’être puni en conséquence. Mais j’émets des doutes que dans un pays dominé par l’extrême-droite cela puisse être le cas. Il y a évidemment un grand nombre de personnes qui condamnent sans rémission ce qui s’est passé, qui sont outrées. Il faut que la pression augmente, que le gouvernement se sente obligé d’agir en conséquence. Entre les paroles et les faits il y a toujours un fossé. Il n’est pas dit que l’exécutif réussira à convaincre la justice de suivre un langage clair : celui de la loi qui interdit strictement toutes formes d’auto-justice. L’accepter serait sombrer dans la démesure, dans la ratonnade la plus primitive. Qu’un pays se disant démocratique puisse se laisser entraîner par des forces totalitaires, parias à toutes formes de structures, est un danger qu’on ne peut pas ignorer. Si Benjamin Netanyahou veut rester crédible, il ne peut que condamner de tels actes. Ils démontrent à quel point la situation politique est tendue, qu’au moindre incident la poudrière peut éclater. Nous sommes plus éloignés que jamais d’un processus de paix. Les uns sont désespérés, sans espoir d’avenir, les autres jouent de leur prédominance et rendent l’occupation de la Palestine insupportable. Je suis choqué que certains descendants des martyres de la Shoah puissent agir identiquement à l’action des Nazis. Je ne peux pas l’accepter. Weiterlesen