Non, ce n’est pas une panne de voiture. Il n’est non plus question d’aciéries en Ohio, car la plupart n’existent plus. Vous n’avez pas deviné ? Cela se passe dans un prison de Lucasville. Le condamné, âgé de 69 ans, est attaché à une espèce de civière. Un autre homme a préparé une seringue. Il ne s’agit pas d’un antibiotique, mais bien d’un poison. Nous assistons à une exécution capitale. On n’emploie pas la guillotine, pas le gibet, on n’engage pas un peloton d’exécution, mais on préfère piquer, comme si on endormait un chien ! Dans ce cas-là c’était une intraveineuse. C’est plus clean. Mais il y a un hic, le bourreau à cherché en vain une veine, aux deux bras, à la jambe, pas de résultats. « Monsieur, auriez-vous l’amabilité de me dire, où votre médecin-traitant vous fait des injections ? » Alva Campbell ne peut que se déplacer sur une chaise-roulante ou avec déambulateur. Il est atteint d’une grande insuffisance pulmonaire. Malgré une maladie mortelle, le gouverneur Républicain de l’Ohio, John Kasich, n’avait pas renoncé à le faire exécuter. Après deux heures de calvaire, les fonctionnaires interrompirent toute cette procédure macabre. Essayez de vous imaginer, Campbell a été arrêté en 1997. Il a passé à peu près 20 ans dans les cellules réservées aux condamnés à mort. Une attente interminable. Chaque jour aurait pu être le dernier. Pour beaucoup c’était une mort à petit-feu. C’est le comble de la cruauté. Et les gens qui se permettent de telles horreurs se disent être chrétiens, vont régulièrement à l’église et puis en fin de compte cette panne. Elles sont courantes aux USA, le pays de la haute technologie. Parfois il faut un temps infini pour que le condamné rende son âme. Cela fait peut-être jouir les justiciers qui voient dans la vengeance leur raison de vivre. Cela me dégoûte ! Weiterlesen