Que ce soit à droite ou à gauche, on se presse au portillon des présidentielles. Maintenant c’est Michèle Alliot-Marie qui se présente au nom du Gaullisme. Pauvre général ! S’il voyait le nombre de candidats qui se réclament de son nom, il en attraperait l’urticaire. Que ce soit le néolibéral Fillon ou d’autres, il est facile d’usurper l’héritage d’un mort. Même à gauche on serait parfois enclin de le prendre en exemple. Mais ce qui se passe aujourd’hui ne correspond en aucune manière avec les valeurs de celui qui a sauvé l’honneur de la France lors de la dernière guerre mondiale. Au lieu de diviser, il a su rassembler, même si ses opinions ne correspondaient pas à tout le monde. C’est en particulier son honnêteté et sa droiture qui ont impressionné. Personne n’aurait pu le corrompre. Il était droit. Lorsqu’il était président, il payait souvent de sa poche toutes les dépenses qui n’étaient pas liées au pouvoir. Ses frais personnels étaient strictement séparés de ceux de l’appareil politique. À certains points de vue il était un ascète et n’a jamais amassé une fortune. Ses visées politiques étaient claires. Il était certes un conservateur, mais savait aussi s’entourer de personnes capables de mener le pays dans la voie du progrès. André Malraux, un homme qu’on ne pouvait sûrement pas qualifier de droite, a marqué de son intellect l’action du général. Aussi son esprit d’indépendance était remarquable. Il avait de la grandeur, peu importe qu’on le suive ou pas, tout le monde le respectait. Aujourd’hui on se retrouve dans un grand chaos. Les recettes proposées afin de sortir de l’ornière ne correspondent pas à l’esprit de la France. Le néolibéralisme affiché par François Fillon ne pourra pas s’imposer. Mais non plus le nationalisme étroit du FN. L’esprit petit-bourgeois est bon pour des nains de jardin, pas pour la grande nation. Weiterlesen