Habitant à Munich, j’ai vécu pratiquement viscéralement ce qui s’est passé hier soir dans la métropole bavaroise. Un jeune allemand d’origine iranienne a tiré sur des passants dans un « fast food » d’un centre commercial. Ce jeune homme de 18 ans a tué 9 personnes et s’est donné ensuite la mort. Au moment où j’écris ces lignes, je ne connais pas encore le motif qui l’a amené à faire ce massacre. Pendant des heures la ville a été paniquée. Des milliers de policiers et des membres des services spéciaux ont pris d’assaut Munich, où la peur régnait. Il était question d’autres terroristes qui se seraient rendus, comme à Paris, dans d’autres lieux névralgiques. Des centaines de SMS, de mails ont alerté les autorités que d’autres fusillades avaient eu lieu, Cela s’est déclaré comme étant faux. Le fait est que la crainte d’autres attentats a paralysé la ville. Plus de métros, plus de trains régionaux, plus de bus et de taxis. Le fait que les forces de l’ordre réagissent ainsi n’est pas à critiquer. Il fallait avant tout éviter tous risques. Mais ce qui s’est passé, parallèlement à la tristesse que je ressens, est significatif dans sa portée, Même si le criminel avait agi pour d’autres raison que l’islamisme, je dois malheureusement constater que l’EI est en train de gagner son pari. Il incite à la violence, lui donne un aspect militant. Pour nombre de personnes pouvant être qualifiées de déséquilibrée, l’incitation à prendre les armes et d’agir. Cette organisation terroriste a réussi à sensibiliser les populations en leurs donnant un sentiment de profonde insécurité et de peur individuelle. Et ceci peu importe quel soit le commanditaire de telles actions ou non. L’EI a réussi à déstabiliser notre système, ce qui est plus qu’inquiétant. Le fait divers, aussi grave qu’il puisse être comme dans le cas qui nous préoccupe, est assimilé à une action politique. C’est inquiétant car cela démontre à quel point nous sommes ébranlés. Weiterlesen