On a beau vouloir réformer le système des retraites, le rendre plus limpide, rien ne changera à la réalité, qui n’est pas mirifique. Pour que le système ne s’effondre pas financièrement, il est dans l’intérêt de la caisse, que les intéressés rendent l’âme le plus rapidement possible. Ne nous y méprenons pas, l’argent récolté mensuellement ne suffira pas à assurer le quotidien des seniors qui augmentent de plus en plus. Il sera nécessaire, afin d’assurer plus de pérennité, d’apporter des réformes, qui ne feront pas crier de joie les camps concernés, celui des retraités et celui des pourvoyeurs de fonds. Qu’on le veuille ou pas, pour assurer un équilibre financier il faudra augmenter l’âge de la retraite, faire en sorte que « les candidats » travaillent plus longtemps. C’est souvent une illusion, car peu d’employeurs sont prêts de payer au prix fort, des personnes vulnérables. La santé ne se commande pas ! La maladie vous tombe dessus comme le couperet de la guillotine et vous paralyse. Puis il y a la question « torturante » de la productivité. Une personne âgée n’a pas la force d’être aussi efficace que les jeunes. Puis l’illusion de l’expérience… Certes nous pourrions apporter beaucoup, mais les viennent-ensuite ne veulent pas forcément qu’on leur indique la marche-à-suivre. Par les temps qui courent, les entreprises préfèrent renvoyer leur personnel, avant qu’il coûte trop. À partir de 50 ans il fait de moins en moins bon vivre, car les uns et les autres sont sur un siège éjectable. Et vlan, va te faire ailleurs.

Les retraites dites anticipées sont un manque à gagner considérable pour les caisses, qu’on se le dise. Et il y a tous les jeunes qui ont souvent du mal à trouver un emploi, tout au moins en France. « Dégages ! Ne vois-tu pas que tu nous barres le passage ! » Tant que les fossiles que nous sommes ne cherchent pas le large, les juniors risquent de rester sur la touche. Et puis, lorsqu’ils ont du boulot, ils doivent cotiser de plus en plus pour la retraite, afin que les vieux aient quelque chose à se mettre sous la dent. Quoiqu’on fasse, il ne peut pas y avoir de solutions satisfaisantes. Certains diront : Il n’ont qu’à mettre de l’argent de côté ! » Lorsque vous avez déjà le plus grand mal à boucler les fins de mois, comment voulez-vous mettre des sous dans la tirelire ? » Pour ma part je suis membre d’une caisse de pension, qui comble mon manque à gagner. Sans l’apport financier de mon employeur, je n’aurais pas été en mesure de m’assurer des revenus décents à partir de 65 ans, c’est l’âge, où « j’ai du jeter l’éponge », ce que je ne souhaitais pas. Je pense que la discussion tournant autour de la retraite, devraient être menées d’une manière lucide. Il n’est pas dans l’intérêt de l’économie qu’il y ait de la précarité chez les seniors. Il ne faut en aucun cas encore réduire leur pouvoir d’achat. Vu leur nombre grandissant, c’est un facteur important pour la prospérité des entreprises. De permettre à une personne de vivre d’une manière décente est un apport pour l’avenir de l’économie. Demander au contribuable son appoint, est une question de survie pour lui et sa famille. Mais n’empêche que la retraite est l’antichambre de la mort. Ceux qui l’appellent de leurs vœux devraient y réfléchir. Avec l’âge il n’y a que la boite…

pm

https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/07/18/age-d-equilibre-a-64-ans-fin-des-regimes-speciaux-ce-que-preconise-delevoye-pour-la-reforme-des-retraites_5490743_823448.html

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