Nathalie Kosciusko-Morizet sera très probablement écartée de la direction des Républicains. Cela démontre que Nicolas Sarkozy n’a rien appris ! Elle a eu le tort de critiquer la politique du « ni, ni » en prétendant que pour lutter contre l’extension du FN, toutes les formations démocratiques devaient s’unir, malgré leurs différences politiques. Elle est consciente, que pour endiguer l’extrême-droite, il faut faire des efforts communs, comme cela a été le cas pendant la Résistance. Ce qu’elle propage va dans le même sens que celui opté par le Général de Gaulle pendant la seconde guerre mondiale. Tout aussi bien des communistes que des adeptes de la droite bourgeoise luttaient sous le même drapeau, celui de la France libre. Toutes idées d’opportunisme personnel étaient d’emblée écartées. Il ne s’agissait pas de refaire carrière, comme le souhaite l’ancien président. Les intérêts de la France semblent moins le préoccuper que son ego. J’irais encore un peu plus loin, il serait capable de pactiser avec le diable, s’il pouvait en tirer profit. Son soi-disant souhait que le dialogue s’instaure dans son parti, est une farce. L’éviction de Nathalie Kosciusko-Morizet démontre qu’il se situe plus dans une attitude stalinienne que démocratique. La preuve que seul son avis compte. Je crains qu’avec un candidat Sarkozy à la présidentielle, le pays tendra de plus en plus la main à Marine Le Pen. C’est du réchauffé !

Mais aussi la gauche devra réfléchir qui elle présentera comme candidat. Elle ne pourra pas envoyer simplement François Hollande au casse-pipe parce qu’il est le président. La question se posera si le pays n’a pas besoin de nouvelles têtes pour redémarrer. Qu’on le veuille ou pas, les politiciens incarnent souvent le passé. Si on veut amorcer une nouvelle phase, il faut du sang neuf. C’est ce qui devrait se passer, si on veut éviter la victoire du FN. Ni Sarkozy, ni Hollande incarnent l’avenir. Cela semble leur poser des problèmes. Si on a la volonté de reconquérir l’électorat, il faut réinventer presque tout. Cela implique une remise en question complète des visées des partis. Il serait sûrement opportun d’aborder de telles réformes sans complexes. Cela n’implique de ne pas tenir compte dans un premier pas des ambitions personnelles des uns et des autres. Il s’agit de se recréer en favorisant l’auto-critique. Se jeter des fleurs sans arrêt, fait partie des clichés dont la majorité de la population veut se débarrasser. Les usines à gaz devront faire partie du passé. Mais comme nous le savons, un tel pas réclame beaucoup de courage et de sacrifices. Cela reviendrait à dire que les leaders actuels devraient être prêts à quitter l’échiquier politique. On en est loin ! Une chose est sûre : dans la situation actuelle la continuité serait plutôt néfaste. Je demande aux uns et aux autre de se lancer enfin dans l’eau, de laisser au rancart leurs vœux individuels, d‘œuvrer pour la collectivité. Je sais, j’exige presque l’impossible, mais il est évident qu’on ne peut pas continuer de la sorte. Ce que Nathalie Kosciusko-Morizet vit actuellement est le signe évident que la volonté de changement est une expression vide de sens. Nicolas Sarkozy a fait son temps, qu’il se le dise !

pm

http://www.lemonde.fr/elections-regionales-2015/article/2015/12/14/apres-les-elections-regionales-la-question-du-calendrier-de-la-primaire-divise-les-republicains_4831643_4640869.html

Pierre Mathias

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