Dans les camps de concentration bien des femmes ont été stérilisées de force. Un drame qui a souvent entraîné ces dernières dans le désespoir. De même toutes celles qui ont subi ce sort pour des raisons d’eugénisme, en particulier dans la psychiatrie. Même un pays démocratique comme la Suède l’a pratiqué au cours de la guerre 39-45. Ceci soi-disant pour préserver la race ! Ces faits arbitraires me poussent à refuser toutes idées allant dans ce sens. 3,9% des femmes et 0,3% des hommes y ont fait appel en France. Un petit nombre en comparaison de ce qui se passe ailleurs, comme chez nos voisins et aux États-Unis. La seule exception valable à mes yeux est la maladie. Quand on prétend que c’est l’affaire de chacun de décider un tel pas, j’ai de la peine à l’accepter, d’autant plus qu’il existe d’autres moyens contraceptifs. Il en va de la vie. Je dois reconnaître que dans ce domaine je suis très conservateur. Tous essais de manipulations me rebutent, car on s’attaque à l’essentiel. Je sais, chacun est libre de décider, s’il veut avoir des enfants ou pas. Je trouve préférable de s’en passer, si la volonté n’y est pas. Ce n’est pas sans raisons qu’il y a tant de petites victimes, un grand nombre de couples ou de femmes seules, n’ayant pas la force de les élever. Il faut évidemment tout tenter pour éviter de tels drames.
Mais je pense qu’il y d’autres moyens que de faire appel à la stérilisation contraceptive. Elle est définitive ! Grand nombre de personnes peuvent changer d’avis lors de leur existence. Cela dépend souvent du partenaire. C’est une liberté fondamentale qui ne devrait pas être balayée par un coup de tête momentané. « Mon corps m’appartient ! », je ne suis pas tout à fait d’accord. Il nous a été mis à disposition pour un temps limité. La raison à mes yeux pourquoi nous ne pouvons pas en disposer d’une manière inconsidérée. C’est une question d’éthique, comme celle de décider de sa mort. Je ne m’oppose pas au suicide, mais il me met horriblement mal à l’aise. Sans vouloir le considérer comme un péché, il ne me laisse pas neutre. Il en va ainsi pour l’avortement que j’approuve avec certaines réserves. Ce qui me gêne dans tout cela, c’est que l’homme essaie de contrecarrer la nature. Même s’il y a des raisons objectives de pratiquer l’euthanasie, je ne peux pas la considérer sans un aspect émotif. Je la refuse, même si on pouvait me considérer comme étant rétrograde. La notion du progrès ne peut pas être assimilé à la mort. Seule la vie compte pour moi. C’est une question d’éthique que j’assume complètement. N’allez pas croire que j’agis de la sorte à cause de la moralité ou de règles ancestrales. C’est l’amour de la vie qui me guide. Toutes stérilisation est donc pour moi une négation de l’âme. La raison même de l’amour est caduque lorsqu’il ne s’agit que de tirer son coup sans penser au but réel de ces étreintes. Je suis le premier à aimer faire l’amour, mais il doit avoir un sens supérieur à l’aspect strictement physique. Dans un tel cas il serait mieux de se masturber. L’envie, Dieu sait si elle me colle à la peau, n’est pas une fin en soi. Je ne sais pas comment je réagirais si je me trouvais devant une femme ayant pratiqué la stérilisation. Je pense qu’il manquerait l’essentiel. Propos d’un vieux barbon plaçant la nature au tout premier plan. Pour ma part je ne veux pas qu’on me les coupe !
pm
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