En janvier le chômage a diminué de 0,5% en catégorie A. Les moins de 25 ans en sont les principaux bénéficiaires. Cela représente 19 100 demandeurs d’emploi en moins, la plus forte baisse en un mois depuis 2007. À côté des 3,50 millions de sans-emplois en métropole en décembre 2014, une goutte d’eau. Ces chiffres démontrent que la France pourrait se trouver dans une courbe ascendante. Il s’agit maintenant de maintenir cette dynamique et de tout tenter pour arriver à encore à de meilleurs résultats. Mais cela dépend aussi de la conjoncture internationale. Le bras de fer entre la Grèce et l’UE n’est pas encore terminé. La stabilité de l’euro en dépend. Pour les investisseurs une incertitude qui ne les encourage pas à agir.

Puis il y a le conflit de l’Ukraine. Il est en partie dû à la situation économique de la Russie. Tant que le prix du pétrole et du gaz dégringole, il est difficile de dire où tout cela mènera. Des facteurs qui peuvent influer sur l’emploi. Je ne veux pas minimiser cette bonne nouvelle, seulement la remettre dans le contexte actuel. Dans de telles conditions il est ardu de faire des pronostiques. Le marché intérieur est dépendant de l’atmosphère ambiante. Chaque citoyen se posera la question de savoir, s’il est opportun de faire des dépenses ou s’il ne vaut pas mieux faire des réserves ? Celles-ci sont très mouvantes parce qu’elles sont dépendantes d’événements que nous ne pouvons pas influencer. On est bien forcé de reconnaître qu’à l’heure actuelle un pays à lui seul ne peut pas résoudre de tels problèmes. Vouloir se réfugier derrière d’hypothétiques frontières ne mène à rien. Avec la mondialisation la moindre brise en Amérique latine se fait sentir dans nos provinces. C’est un engrenage qui peut certes être positif, mais qui restreint notre marge de manœuvre. Rendre seul le gouvernement responsable des effets nocifs serait erroné, de même lorsque il y une amélioration. Cette dépendance rend toutes initiatives très complexes. Il s’agit d’être le plus inventif possible. Ce qui se passe au niveau international doit être traduit au sein des entreprises. Il est évident que la plus grande plus-value ne peut que venir des exportations. Et c’est justement là qu’il faut tout tenter pour améliorer les chiffres. Maintenir d’une manière artificielle l’emploi ne peut pas réussir à la longue. Il est évidant que les aides sociales – aussi importantes soient-elles – ne sont pas une solution à long terme. Le marché doit pouvoir assurer les revenus de tous les citoyens. Mais je ne suis pas naïf, je sais que le plein-emploi est une utopie, mais cela doit être mentalement le but à atteindre. Non, nous ne voulons pas qu’il y ait plus d’assistés. Pour y arriver chacun de nous doit contribuer à trouver des solutions. Cela implique la volonté de travailler, de se rendre indépendant face à l’État. Ce n’est pas seulement une question de revenus, bien plus de dignité. Toutes personnes valides devraient réfléchir par trois fois s’il est opportun de vivre de subsides ? On me reprochera de ne pas comprendre que le chômage est une fatalité. Je le sais mais je ne veux pas l’accepter, car cela reviendrait à dire qu’on a abdiqué !

pm

http://www.lemonde.fr/emploi/article/2015/02/26/le-chomage-en-baisse-un-encouragement-a-poursuivre-pour-valls_4583374_1698637.html

Pierre Mathias

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