C’est un secret de polichinelle que la Grande Bretagne ne regarde que sur son nombril en parlant de l’Europe Les déclarations de David Cameron concernant un adieu à l’UE vont dans ce sens. On peut partir du principe que ce sera bientôt chose faite, une erreur de taille à mes yeux. L’histoire n’y est pas étrangère. Le plupart des Anglais n’ont pas compris que le temps glorieux de l’Empire n’est plus qu’un spectre du passé. Ils n’ont pas hésité à brader leur industrie au profit des spéculateurs de la City. Pour l’instant ce jeu semble leur donner raison, mais pour combien de temps encore ? Un pays qui ne produit pour ainsi dire plus, est de plus en plus dépendant des marchés. L’indépendance dont le gouvernement britannique parle, n’est qu’un leurre. Il est complètement à la solde des financiers et comme on le sait, ils n’hésitent pas à « sacrifier leurs amis » pour se remplir les poches. Pauvre Royaume Uni, le réveil sera des plus durs ! Il est facile de taper sur Bruxelles, mais il serait honnête de parler aussi des avantages que les membres en tirent. Monsieur Cameron en est loin ! Il s’est mis à la tête des populistes et espère en profiter. Pas très glorieux ! Malheureusement l’Europe ne montre pas l’exemple. Tant que Jean-Claude Juncker se trouve mêlé à « des affaires plus ou moins reluisantes », il est difficile d’argumenter. Les citoyens anglais en prennent note avec une certaine satisfaction, mais oublient que leurs politiciens ne sont pas des agneaux, au contraire. Que dire dans un tel contexte ? Je pense que seuls les arguments pragmatiques pourront sauver l’UE. Ce n’est pas une union d’amour, mais un club où chaque nation essaie de s’accorder avec les autres pour développer son économie. Tant que ce rouage coince, l’enthousiasme ne peu pas être dithyrambique, au contraire. Il faudra revoir la copie en ce qui concerne les initiatives communautaires. D’accuser la Grande Bretagne de vouloir faire cavalier seul est une chose, mais de ne pas prendre en considération nos erreurs une autre. Il faut absolument que nous nous réveillions avant que tout s’écroule. Revenir à l’Europe de la guerre de trente ans ne serait pas très ravigotant, n’est-ce pas?