Un grave coup de frein : la croissance bat de l’aile en Allemagne comme en France. La situation mondiale est à tel point tendue, que les investisseurs craignent pour leur argent. Personne ne peut dire aujourd’hui où nous allons. Au lieu de tabler sur l’optimisme, la morosité gagne du terrain. Il est reconnu que la psychologie joue un rôle essentiel lorsqu’il s’agit de faire redémarrer un outil industriel. En France, un pays d’habitude combatif, un grand nombre de citoyens semblent avoir jeté l’éponge. Cela en contradiction complète avec l’esprit qui régnait au sein de la Résistance. La situation était diablement plus grave qu’aujourd’hui. La question peut se poser, si la consommation a fait de nous des mollusques ? Au lieu de prendre le taureau par les cornes, nous nous trouvons au pied du Mur des Lamentations. Je deviens agressif lorsque j’entends les plaintes autour de moi. Il est facile de fustiger le Président au Café du Commerce, le rendre responsable de tous les maux. Mais si on a le malheur de dire que tout essor part d’un effort personnel, les interlocuteurs « tirent la gueule ». Le message n’est pas passé, qu’une Marine Le Pen aurait les mêmes problèmes. Si la France devait fermer ses frontières, se transformer en un île épargnée par la tourmente, elle se trouverait rapidement dans la situation de la Corée du Nord. Rejeter l’euro est à mes yeux une idiotie. Ce n’est qu’en coopérant avec les autres nations, que nous pourrons nous refaire une santé. La croissance n’a pas besoin de populisme pour redémarrer. Il lui faut un peu de confiance et c’est là qu’il y a un manque.
pm