Chaque été des alpinistes décrochent dans le massif alpin et se tuent au bas de pentes vertigineuses. Des familles entières sont entraînées dans le désespoir, parfois même dans la précarité. Et ceci pour une passion, celle de la varappe. On est en droit de se poser la question, si de telles excursions sont légitimes, si le risque n’est pas démesuré ? Faut-il interdire pour autant l’alpinisme ? Je n’irais certes pas jusque là, mais force est de constater, que beaucoup de montagnards en herbe ne sont ni équipés, ni ne jouissent d’une expérience adéquate pour se risquer ainsi dans les massifs alpins. Ont-ils pensé aux secouristes qui au détriment de leur vie, feront tout pour les sauver ? Je trouve que le prix d’un tel loisir est bien élevé. Et cela pour se surpasser. Est-ce de la vanité ? Même accompagné d’un guide, une telle randonnée n’est pas une partie de plaisir. Je me souviens des récits d’un de mes professeurs qui a escaladé quelques sommets dans l’Himalaya. Pour lui l’alpinisme était un pari contre la mort. Il l’incluait dans sa passion et souhaitait mourir en montagne. Ce qui aurait pu paraître cynique, était en fait une drogue. Son souhait a été exhaussé. Une crise cardiaque l’a terrassé après avoir réussi d’escalader en solitaire la face nord de l’Eiger. Une option pour lui ! Est-elle à la hauteur d’un plan de vie ? Ou a-t-il joué à la roulette russe ?
pm