Barak Obama a condamné hier implicitement la torture, mais a demandé à ses interlocuteurs d’avoir un peu de compréhension pour tous ceux qui l’ont pratiquée après le 11 septembre 2001. Les méthodes de la CIA étaient musclées. Il s’agissait d’avoir le maximum de renseignement concernant les agissements des islamistes. Même si dans un cas ou l’autre il a été possible d’éviter un nouvel attentat, je ne peux que m’élever contre de telles méthodes. Elles blessent à mes yeux la dignité humaine. En l’utilisant on se met au même niveau que les terroristes. Il s’agit d’une question d’éthique qui est incontournable. Le Moyen âge a démontré où cela pouvait mener. La torture a toujours été un outil probant pour l’exercice du pouvoir. En intimidant les populations il a été possible de les exploiter encore plus. La religion a été dans ce cas à la tête de l’intolérance. Il n’y a qu’à rappeler l’Inquisition ou la mort sur le bûcher des sorcières. Cela a laissé une traînée de sang indélébile qui jusqu’à nos jours trouble tous ceux qui voient en l’Europe une terre de liberté. Le Président des États Unis a raison d’évoquer ce problème. Cela devrait faire aussi réfléchir tous ceux qui pratiquent la peine de mort. La bévue de l’Arizona devrait rester marquée dans les esprits. Elle est à l’égal d’une torture. Ceux qui l’admettent devraient savoir qu’elle nie tous les idéaux démocratiques et qu’elle fait partie de la panoplie utilisée par les dictatures.
pm