Un sixième djihadiste de Lunel, une petite ville du département de l’Hérault, a été tué en Syrie. Il était à peine plus âgé de vingt ans. S’est-il laissé influencer par la propagande islamiste ou a-t-il eu d’autres raisons de jouer au Kamikaze. L’occasion pour moi de réfléchir aux causes qui poussent de plus en plus de jeunes vers l’extrémisme. Il en est de même pour ceux qui rejoignent des groupuscules nazis ou autres. Les jeunes se rendent parfaitement compte du déclin des valeurs de notre société. À la longue le matérialisme ne peut pas compenser l’idéalisme, même si ce dernier peut aller à la dérive. Les signes de décadence sont évidents. Où sont les projets qui peuvent enflammer la jeune génération ? Qui est encore prêt à prendre des risques ? Il n’est plus question que « de son petit confort », ce qui favorise la léthargie et l’ennui. Prendre les armes et aller combattre à l’étranger ou mettre le feu à des mosquées comme c’est le cas en Suède, est diablement plus fascinant que de se remplir la panse. Mes propos sont ironiques. Je condamne toutes formes de violence et d’intolérance, mais il est inutile de parler constamment de la paix sans faire une analyse de fond. Une fois de plus je crois que la plupart des hommes ont besoin des guerres pour faire table rase de tous leurs petits soucis. C’est plus que désolant. Le pacifisme est une vue de l’esprit qui ne correspond probablement pas à la nature humaine. Elle est faite de combats, d’injustices. Une seule chose compte : s’en sortir individuellement et ceci peu importe les conséquences qui s’ensuivent. Il y a de quoi devenir cynique ! Le phénomène n’est certes pas nouveau. Pourquoi parle-t-on de l’art de la guerre ? Même Platon s’en préoccupe. Est-ce une vertu de détruire, de blesser ou de tuer ? À mes yeux plutôt une malédiction profondément ancrée en nous. Les jeunes gens de Lunel ont été probablement perturbés par leur manque d’assise dans notre sociétés. Ont-ils eu un problème d’identité ? Ont-ils voulu le compenser par un combat qui leur semblait juste, enfin sortir d’une paralysie mentale. Mais ceci dans un mauvais sens! Comme les néonazis de la NSU en Allemagne qui ont massacré des personnes issues de l’immigration. Ce n’est pas la bonne méthode de s’affirmer. Il serait temps que les pédagogues se penchent plus sur ce problème. L’école peut jouer un rôle de taille ainsi que les agents sociaux. Ce n’est pas par la répression que les problèmes pourront être réglés. De l’autre les parents portent une responsabilité. Souvent le déséquilibre chez les enfants est provoqué par des familles vivant la crise. Ce n’est pas une obligation, mais les statistiques dans ce domaine sont évocatrices. Si nous ne trouvons pas de nouveaux paramètres, la haine s’instaurera de plus en plus. Il est grand temps d’agir !
pm