La conférence de presse de François Hollande doit fatalement ressembler à une curée. La salle est pleine de journalistes qui assistent à une agonie. Un homme essaie de se démarquer, de trouver un peu de compréhension pour le calvaire qu’il est en train de vivre. Il se débat tout en sachant que la plupart des personnes présentes l’on depuis longtemps abandonné. C’est terrible pour le Président mais aussi pour sa fonction. Il se dit être sûr que les mesures prévues par le gouvernement aboutiront à un succès. Que peut-il dire d’autre ? Le fait est que la résignation générale n’arrange rien. La politique ne peut pas d’un coup de baguette magique éloigné la bourrasque qui menace la France. François Hollande a pris des mesures qui étaient raisonnables, mais elles ne peuvent pas aboutir parce que beaucoup de ses adversaires ne le veulent pas et ceci au détriment du peuple. Je trouve parfaitement ignoble de porter des coups bas à un homme qui vacille. Ce n’est pas digne. Le débat ne devrait pas se réduire à l’anéantissement des valeurs humaines. J’essaie de m’imaginer quelle serait mon attitude si j’étais traité de la sorte. Je serais probablement bien plus agressif, il ne l’est pas. Malgré tout ce qu’on peut lui reprocher, le Président garde sa dignité. Il reste calme. Ceux qui le traitent de faible, feraient bien d’en faire autant. Il est facile d’attaquer un être défaillant. François Hollande, malgré les apparences, ne l’est pas. C’est la raison pour laquelle je désire qu’il réussisse un pari qui aujourd’hui semble impossible à gagner. Celui de remettre la France sur pied.
pm