Je soutiens sans réserves l’aspiration du peuple palestinien à son droit à l’indépendance. Dans bien des articles je me suis élevé contre l’attitude des dirigeants israéliens face au monde arabe. Ce qui se passe actuellement à Gaza me choque au plus haut point. Mais aussi le nouvel antisémitisme qui prend de plus en plus d’ampleur. Je trouve fatal de faire un amalgame entre l’attitude d’une nation et la religion juive. Ce sont deux éléments qu’il faut absolument séparer. Beaucoup de ressortissants israélites condamnent eux aussi ce qui se passe au Proche Orient, aspirent à la paix et à la tolérance. Certaines réactions à Barbès sont à juste titre plus que gênantes. Elles salissent les revendications justifiées des manifestants et ne peuvent qu’être mises au pilori. Chaque fois que la croyance est en jeu, cela a été une catastrophe. D’où ma demande aux Israéliens de bien séparer ces deux définitions. Ce que l’État fait n’est pas du ressort de la religion et de la philosophie. C’est de la politique dans toutes son ambiguïté. Et lorsque les dignitaires religieux s’en mêlent, on aboutit à la catastrophe. « Tu ne tueras point ! » et les enfants qui sont morts sous les bombardements ? Aucun croyant peut accepter cela ! Peu importe qu’il soit juif ou musulman. C’est cela qui devrait avant tout compter, pas le slogan « Dieu est avec nous ! » N’oublions pas que des millions de personnes sont mortes à cause de ces quelques mots absurdes. Je crains que le massacre continuera parce que le fanatisme religieux prendra de plus en plus de place de part et d’autre.
Pm