Il y a 75 ans que la rafle du Vel’d’hiv a eu lieu, où d’innombrables juifs y ont été rassemblés avant de les envoyer dans les camps de la mort. Emmanuel Macron et Benjamin Nétanyahou, prendront part à cette cérémonie qui se déroulera au Quai de Grenelle, situé dans le 15ème arrondissement. C’est en regardant il y a vingt minutes les nouvelles du « Monde » sur mon ordinateur que j’en ai pris connaissance. Cet événement est-il en corrélation avec le sujet que je veux aborder ? Je le crois. Le Président va mettre dès la rentrée en pratique une promesse électorale, celle d’ouvrir 1200 sections bilangues à l’école. Parallèlement à l’Anglais et l’Espagnol, l’Allemand y aura une place de choix. Je ne sais pas quel démon a poussé le gouvernement socialiste à les fermer. Pourtant le fait de comprendre autrui et de s’exprimer dans sa langue est en tous les cas une marque d’ouverture et finalement de tolérance. Vous savez, en me lisant, que je pratique le bilinguisme afin d’atteindre aussi bien des lecteurs allemands et français. Déjà le fait de rendre compréhensible pour les deux communautés des sujets qui leur sont tout d’abord étrangers, est un effort qui me permet d’essayer de comprendre mieux ce qui se passe dans leurs têtes et de comprendre des sensibilités différentes. Je veux citer un exemple : l’écologie. Depuis des décennies elle est en tête des préoccupations outre-Rhin. Cet engagement, qui pour bon nombre de Français avait un aspect sectaire, est jugé autrement actuellement. Le courant passe maintenant et ceci est sûrement dû au rapprochement des deux pays. La langue est un trait-d’union. Cela peut être un apport important pour la paix. Mais comme la commémoration de la rafle du Vel-d’hiv le prouve, elle n’est pas forcément un gage de tolérance. Mais une chose est sûre, elle aplanit des différences. En maîtrisant des langues étrangères, les enfants apprennent à connaître d’autres mentalités, d’autres cultures. Weiterlesen

À Berlin, une mosquée libérale a été inaugurée il y a quelques jours. C’est un lieu de prière, où les femmes et les homosexuels peuvent se recueillir, où l’intolérance est bannie. Un événement assez important pour que je le prenne en considération. La question qui se pose à la base est de savoir si les dogmes d’une religion monothéiste comme l’est l’Islam peuvent évoluer ? N’est-on pas plutôt forcé se suivre une pensée rigide issue de la nuit des temps, au lieu de vouloir adapter les croyances à notre société actuelle ? Le danger ne subsiste-t-il pas que tout pourrait partir à la débandades, si on perd ses repaires ? Mais sont-ils vraiment légitimes ? Ne reposent-ils pas souvent sur une transmission orale, qui pourrait les avoir modifiée depuis l’écriture du Coran ? C’est bien possible, mais son interprétation a mis en lice une attitude sociétale qui repose sur un certain arbitraire qui est la base même par sa radicalité d’un pouvoir spirituel. En remettant en question l’Islam, les croyants craignent perdre le pouvoir qui en est issu. Mais force est de constater, qu’une religion qui met un frein à son évolution perd peu à peu son identité en tant que mouvement de pensée. C’est la raison pourquoi je vois d’une manière positive la création d’une mosquée libérale. Un pas d’une grande nécessité pour interpeller tous ceux qui sont mis à l’écart soi-disant pour des raisons extérieures. Mais je doute fort que dans le contexte actuel il y aurait assez de musulmans d’accord de représenter un mouvement de grande ampleur pour réformer des préceptes soi-disant intouchables transmis de génération en génération ? L’immuable dans un environnement plus agité que jamais, est comme un rocher dans la tourmente. De sa nature même il ne peut pas changer, même si cela paraîtrait être la seule voie possible pour promouvoir la paix. Il est symptomatique que des traditions ancestrales interpellent des adhérents qui sont prêts a laisser leur peau pour des lois qui semblent être hors contexte, dans un monde dominé par l’évolution technique. C’est le problème des religions monothéistes dans leur ensemble, celui de joindre le conservatisme tout en ne rejetant pas l’évolutif. Weiterlesen

Emmanuel Macron est revenu à Oradour-sur-Glane pour le 73ème anniversaire de cette tragédie. La division SS « Das Reich » massacra le 10 juin 1944, 642 villageois. Parmi eux une majorité d’enfants et de femmes. Le Président y a fait un discours hier, où il a évoqué l’avenir. Ce terrible événement devrait être bien marqué dans l’esprit de la jeune génération. C’est un appel à appliquer à la lettre les articles de la charte des droits de l’homme, à lui donner la liberté dont il a tant besoin. Lorsqu’on suit ce qui se passe actuellement en Syrie, en Irak ou ailleurs, cela ne laisse présager rien de bon. Il est à craindre que les leçons du passé n’aient pas été entendues. C’est le rôle d’un chef de l’État de veiller constamment à ce que de telles horreurs, telles celle d’Oradour ne se répètent pas constamment. Je pense qu’en France trop de gens ne veulent pas prendre conscience de l’histoire contemporaine. Pour la projeter sur demain, il faut d’abord en prendre connaissance et ceci sans tabous. Il serait néfaste d’oublier la Collaboration au temps de l’Occupation. De se rendre compte qu’il y avait dans le pays une extrême-droite qui étend ses tentacules jusqu’à nos jours. Son but est de propager un nationalisme malsain, qui perverti les esprits en désignant de soi-disant ennemis, qu’il faut éliminer avant tout. Ce sont en général les étrangers et les personnes de races différentes. Weiterlesen

Il y a des sujets incontournables, comme ceux du burkini. Le Conseil d’État a pris la décision de rendre caduque les arrêtés municipaux interdisant aux musulmanes de le porter à la plage. Cet habit recouvrant tout le corps et aussi le visage est peut-être un signe militant de l’islam dur et pur. Il n’est en aucun cas innocent. Une marque de plus démontrant d’une manière magistrale la situation des femmes dans ce genre de société. Pour ma part j’ai du mal à accepter qu’elles se plient à un tel acte vestimentaire, qui théologiquement parlant, n’a pas de raison d’être. Le Coran n’oblige personne à se cacher derrière des voiles ou dans des burkas. Dans un pays d’où vient la charte des droits de l’homme, une certaine provocation. Je peux comprendre Manuel Valls lorsqu’il écrit sur Facebook qu’il déplore la décision des juristes d’empêcher les maires d’interdire le port du burkini à la plage. Et me voilà en pleine contradiction. D’une part mon esprit de tolérance me dicte que toutes astreintes des libertés individuelles doivent être éradiquées, que d’un autre côté nous avons nous aussi des acquis que nous voulons voir respectés, comme ceux des droits de la femme. Puis il y aurait aussi la réciprocité. Je condamne énergiquement le port du bikini dans des pays où la coutume s’y oppose. S’y conforter ne me choque pas. Que je le veuille ou non, je dois me soumettre dans les pays qui m’accueillent aux lois pratiquées par eux. En contre partie il serait temps que des concitoyens d’origine islamique prennent en compte notre manière de vivre. Ce n’est pas à eux d’imposer quoi que ce soit, d’autant plus que le port du burkini peut être considéré comme une provocation politique. J’insiste sur cette dernière dénomination. En contrepartie j’appelle de tous mes vœux que la religion musulmane soit respectée. Elle fait partie intégrante de la République et doit être traitée comme telle. Je suis un partisan de la construction de lieux de cultes dignes de ce non. Aussi de la formation d’imams respectant la constitution. Weiterlesen

L’affreux attentat à la bombe-piégée à Bagdad a fait au moins 119 morts. Il a été revendiqué par l’EI, qui subit en ce moment des revers militaires en Irak. Cette tuerie s’est passée dans un quartier chiite de la capitale. Pour les fanatiques sunnites, ces musulmans de tendance iranienne, ne sont que des renégats qu’il s’agit d’anéantir. Je me suis donné beaucoup de mal en essayant de séparer la religion et la politique en ce qui concerne ce gendre de fanatisme, mais je suis maintenant obligé de reconnaître que ce n’est pas toujours possible. Lorsque les dogmes sont de la partie, il faut s’attendre au pire. L’histoire a laissé derrière nous une coulée de sang, qu’on ne peut pas ignorer. Que ce soit l’inquisition ou les guerres dues à la réforme, les hommes se sont crus obligés de lutter au nom de Dieu. Ils croient que c’est eux qui détiennent la vérité et qu’ils sont habilités à commettre des meurtres, qu’ils ont la bénédiction divine. Chaque fois que la religion s’en mêle, ce n’est que misère, comme ce qui s’est passé dans un quartier populaire de Bagdad. L’EI a voulu marquer un signe de sa suprématie lorsqu’il s’agit de tuer lâchement des innocents. Il est aisé de manipuler la parole sainte et de la déformer en sa faveur. Quels que soient les motifs, la croyance peut être un excellent vecteur pour inciter des hommes et de femmes de mettre à feu et sang tout ce qui peut se trouver sur leur passage. Au nom d’Allah des terroristes sont prêts à se sacrifier, comme ils le disent. La vie n’a plus d’importance pour eux, que la perspective erronée d’un paradis qui les accueillerait soi-disant. Weiterlesen

Le voile est malheureusement toujours à la une. Normalement tout le monde devrait être libre de le porter ou non. Mais cela suscite malheureusement des réactions que je qualifieraient d’inopportunes. Où réside le problème ? Dans une société comme la nôtre, qui se dit laïque, tous signes religieux, peu importe d’où ils viennent, peuvent être considérés comme une entorse à notre manière de vivre. La séparation des institutions spirituelles et de la politique n’est pas un acte gratuit, au contraire. C’est une marque de respect mutuel, où chacun doit être libre de vivre sa foi comme il l’entend, sans pour autant faire acte de prosélytisme. Ce qu’il s’agit d’éviter, c’est l’intolérance. Lorsque aucun signe extérieur est visible, on évite des conflits. C’est un point de vue tout à fait compréhensible, mais guère réalisable dans la pratique. Pourquoi ? Parce que notre type de société refuse avec raison l’arbitraire. La liberté individuelle est sacrée, tout au moins pour ceux qui se considèrent comme étant des démocrates. Mais revenons au voile. Tant qu’il n’est pas employé comme symbole politique, il n’y a rien à redire. Ce qui est plus gênant c’est son aspect militant. À ce sujet il faut être très clair. S’il est un attribut de l’islamisme politique, cela me pose évidemment certains problèmes. Il en serait exactement de même pour les intégristes chrétiens ou pour les ultra-orthodoxes juifs. Ce serait une attitude qui ne correspondrait absolument pas avec nos valeurs. Il faut s’y opposer ! C’est bien commode d’écrire cela, mais comment le prouver ? Ce n’est pas possible. Weiterlesen

Ce sont bien moins des questions théologiques qui posent des problèmes à l’intégration des populations musulmanes en Europe, qu’un certain style de vie, imprégné des traditions des régions d’origines. Les religions monothéistes vénèrent le même Dieu, ont aussi de mêmes prophètes. Ce n’est pas un hasard s’il est question dans le Coran de leaders religieux de l’Ancien Testament ou de Jésus-Christ. Les racines sont identiques et ne devraient pas laisser la place à la haine. Où les choses se détériorent, c’est lorsqu’il s’agit de dogmatisme comme par exemple les règles édictées par la charia. Elles s’inspirent d’un mode de vie, que le siècle des lumières a balayé en principe dans nos pays. Il ne faut pas oublier que la chrétienté a aussi imposé de telles contraintes, mais cela remonte au Moyen-âge et au début de la Renaissance. La rigueur des lois a partiellement laissé la place à plus d’humanisme. Mais comme l’histoire contemporaine l’a démontré, il y eu de terribles retour en arrière. Nous sommes mal placé pour donner des leçons ! Lorsqu’on lit les écrits de Martin Luther, dont en fêtera l’année prochaine le jubilé, il y a de quoi être effrayé de son intolérance. Il réclame ouvertement le génocide des juifs, des femmes de mauvaises mœurs, d’enfants nés avec des tares physiques ou mentales. Sans oublier le massacre de 70.000 paysans qu’il a provoqué. Ce n’est pas un hasard si Adolf Hitler a justifié Auschwitz en se référant au réformateur. Un tel scandale devrait nous inciter à montrer plus de discrétion. Cela ne veut pas dire que l’Islam reste campé, tout au moins sous nos latitudes, dans un certain obscurantisme. Pour éviter que le fossé se creuse encore plus, il devrait redéfinir par exemple la position de la femme. Elle ne peut plus être comparée à ce qui avait incité Mohamed à agir. Elles étaient soumises à de telles discriminations de la part des hommes, que le Coran a été obligé d’édicter certaines règles, qui sont de par leur nature plus égalitaires en comparant leur mise en pratique. Dans les écritures il n’est pas question de les traiter comme des esclaves. Weiterlesen

Le nouveau maire de Londres est le travailliste d’origine pakistanaise Sadiq Khan. Ce qui est positif dans cette élection qu’il a remporté avec 56,8% des voix, est le fait que ce soit un musulman. Son adversaire, Zac Goldsmith, le fils du milliardaire Jimmy Goldsmith, n’a obtenu que 43,2 des voix. Donc un très bon score pour le fils d’un chauffeur de bus pakistanais. Je pense que c’est une réponse impressionnante par rapport au discours populiste, qui comme celui de Donald Trump, voudrait que l’islam soit mis au pilori. Cette religion fait partie, que l’on veuille ou non, au profil européen de 2016. C’est un fait objectif que personne ne devrait ignorer. Au lieu d’approfondir les fossés, il serait plus raisonnable de pratiquer la politique de la main-tendue. Cela représente plus de tolérance des deux côtés. Il faut accepter le particularisme de tous et le considérer comme un fait sociologique. Cela revient à dire que le prosélytisme doit être aboli. Il faut qu’on se dise impérativement que les religions monothéistes prient le même Dieu et que les origines sont les mêmes, soit l’Ancien Testament. Mais aussi les autres communautés de pensée doivent être respectées. Dans le lot de mauvaises nouvelles que nous connaissons actuellement, l’élection de Sadiq Khan fait office d’espoir. Serait-il possible d’éradiquer un peu la haine et l’intolérance ? Il ne faut pas être trop optimiste, mais cela pourrait constituer un premier pas. Puis il y a un autre point important. Le nouveau maire veut mettre en pratique une politique plus sociale, geler les prix des transports pendant trois ans. Parallèlement à cela, il veut soutenir à fond la « City », ne pas lui mettre les bâtons dans les roues, au contraire. Ce qui est aussi à mes yeux positif, c’est qu’il s’oppose à une rupture avec l’UE. Il va dire non au Brexit ! Pour les électeurs travaillistes peut être un coup de fouet. Ne nous faisons pas d’illusions, au sein du Labour il y a une frange importante de politiciens qui voudraient tourner le dos à l’Europe. Jeremy Corbyn, le chef du parti, qui était un peu réticent, sera obligé de s’engager plus en direction de Bruxelles. Weiterlesen